Comment certains influenceurs trichent sur Instagram
Instagram. Le 4 octobre, l’agence Influence4You et la plateforme HypeAuditor ont dévoilé une étude sur la fraude sur Instagram. Avec « Les dérives et opportunités de l’influence marketing sur Instagram en France en 2019 », les deux entreprises ont montré à quels points certaines pratiques frauduleuses touchaient des profils d’influenceurs alors qu’ils n’avaient rien demandé. Sur les plus de 70.000 profils analysés, 20% d’entre eux trichent volontairement. 55% des créateurs de contenu voient leurs chiffres gonflés sans aucune action de leur part.
Rien d’étonnant quand on lit les explications. Instagram est une plateforme infestée de robots qui aiment, regardent des stories et s’abonnent à des comptes quotidiennement. Mais comment font les influenceurs pour faire gonfler leurs chiffres? Qu’est-ce que l’on peut appeler fraude? Dans l’étude dévoilée par Influence4You et HypeAuditor, des réponses sont apportées.
Trois méthodes de fraude sur Instagram
Les pratiques sont aussi vieilles que les réseaux sociaux, à commencer par le follow/unfollow. Certains profils passent leur temps à s’abonner à d’autres comptes, espérant être suivis en retour. Une fois qu’ils ont eu ce qu’ils voulaient, ils se désabonnent. Ce « mass following » est chez certains automatisés. Des robots sont payés pour faire ce processus au quotidien. D’autres s’abonnent mais laissent aussi des commentaires plus simples les uns que les autres: « wow », « cool », « superbe »… 22% des comptes ayant entre 20.000 et 100.000 abonnés sont adeptes de cette méthode. Si pour certains professionnels du secteur, il n’y a rien de frauduleux dans cette pratique, celle qui suit met tout le monde d’accord.
L’achat d’abonnés permet facilement et rapidement permettre à un créateur de contenu de faire gonfler les chiffres. En l’espace d’un clic, il peut se retrouver avec 10.000 personnes supplémentaires qui le suivent. Ce sont les micro-influenceurs qui sont le plus friands de cette méthode. 32% des comptes ayant entre 5000 et 20.000 abonnés ainsi que 26% de ceux entre 20.000 et 100.000 ont ou ont eu recours à ce genre de pratique. Malheureusement pour ces tricheurs, gonfler des chiffres via ces outils est visible…
Enfin, la dernière méthode est peut-être celle la moins connue. Il s’agit des « comments pods ». Des instagrameurs créent des comptes WhatsApp avec d’autres créateurs de contenu. Chaque fois que l’un d’entre eux publie une nouvelle photo, les autres sont avertis par un message. Ils se ruent alors sous la publication pour la commenter et l’aimer. L’objectif est d’augmenter son taux d’engagement. D’après Influence4You, il est assez compliqué de voir quels sont les comptes à avoir recours à ce genre de pratiques car il faudrait un logiciel. Cette méthode concerne surtout les nano-influenceurs. Ils sont 27,53% à y avoir recours.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude ici.
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