Tout sur la campagne d’influence Trade Republic qui a fait grand bruit sur LinkedIn
LinkedIn. « Non, je ne viens pas vous parler de Trade Republic. » Si vous vous connectez régulièrement à LinkedIn, une campagne d’influence B2B n’a sûrement pas dû vous échapper. À la fin du mois de janvier, des dizaines et des dizaines de publications avec une même thématique ont envahi le réseau social. L’entreprise de trading Trade Republic a sollicité de nombreux créateurs de contenu pour qu’ils mettent en avant l’entreprise dans des posts. En réalité, seulement 23 posts ont été sponsorisés.
Pour preuve de la popularité de ce projet, les posts qui s’en moquent se sont multipliés. « *Ceci est un post sponsorisé par TRADE REPUBLIC*. Non je rigole en vrai », est l’un des nombreux exemples que l’on peut retrouver sur la plateforme. Comment s’y est prise l’entreprise pour faire parler autant? Quels résultats a-t-elle obtenu? Dans ce post, nous allons tout vous raconter de ce projet LinkedIn qui a fait grand bruit.
La campagne Trade Republic sur LinkedIn
Pour que ce projet voit le jour, il a fallut y réfléchir. Et l’objectif que semble s’être fixé Trade Republic a l’air simple: faire parler de son outil de trading pour le faire connaître au plus grand nombre. Pour y parvenir, la société s’est entouré de professionnels du marketing d’influence. En France, c’est l’agence Leenq qui a géré cette campagne. L’agence, lancée en juillet 2021 par Hugues Trijasse, s’est spécialisée dans la communication sur LinkedIn. « Nous créons et nous déployons des stratégies sur mesure pour chaque client. Développement de la visibilité, notoriété, image de marque. A travers le Social Selling et une stratégie Inbound efficace nous accélérons la croissance commerciale de l’entreprise », est-il précisé sur le profil du fondateur.
Cette agence a donc contacté les personnes les plus influentes sur LinkedIn, c’est-à-dire celles qui génèrent un maximum de visibilité. Dans chacun des posts mis en ligne, l’auteur se confie sur les investissements qu’il a pu réaliser ces dernières années. Les messages sont personnels, donc se différencient les uns des autres, mais ils se ressemblent dans la forme. Nous pouvons retrouver le nom de Trade Republic mentionné au moins une fois avec le tag de la page entreprise sur Linkedin, ainsi qu’un lien et un appel à l’action pour s’inscrire sur la plateforme. Les auteurs sont également fiers de préciser qu’il s’agit d’un partenariat rémunéré.
Les coulisses de la campagne de marketing d’influence sur LinkedIn
Antoine Périgne a raconté les coulisses de cette collaboration dans un post. On y apprend notamment qu’il a été rémunéré 500 euros pour publier cette communication. Dans la forme, il était libre. Les seules contraintes étaient d’ajouter le lien fourni par l’entreprise ainsi que de tagguer cette dernière. Il précise également avoir été relu par l’entreprise, mais qu’elle ne lui a rien demandé de modifier. Il l’a ensuite posté au moment prévu.
Matthias Baccino, country manager France chez Trade Republic, a expliqué récemment les objectifs de cette campagne. Il s’agissait d' »informer et éduquer les Français sur les bons comportements à adopter en termes d’investissement, sans schématiser, permettre au plus grand nombre de connaître quelques règles simples pour faire travailler son argent et partager de façon claire et transparente les moyens simples et efficaces disponibles pour faire fructifier son épargne. » Au total, la campagne a généré plus de 5000 interactions et quasiment un million de vues.
Cette campagne n’a pas simplement été orchestrée en France. Au même moment, des utilisateurs italiens et anglais ont également partagé leurs avis dessus. Si le coup de communication a bien fonctionné, il a néanmoins lassé certaines personnes. Les nombreuses publications ont été publiées dans un laps de temps très réduit. Les quelques jours de la campagne ont noyé les utilisateurs avec des posts parlant de trading. Cet épisode montre bien l’évolution de LinkedIn. Aujourd’hui, les entreprises n’hésitent pas à venir sponsoriser des publications d’influenceurs plutôt que de passer par du social ad.
L’entreprise a gagné en visibilité, mais a-t-elle réussi à réunir de nouveaux adeptes?