Influenceurs n’ont-ils plus le droit à l’erreur depuis le confinement ?
Influenceurs. À la fin du mois d’octobre, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a invité plusieurs créateurs de contenu à venir discuter avec lui. Parmi les heureux élus, Marie Lopez (EnjoyPhoenix), Paola Lct ou encore Sundy Jules ont été sollicités. L’objectif premier était de pouvoir répondre aux questions des plus jeunes, donc leur communauté, sur la crise sanitaire. La YouTubeuse EnjoyPhoenix a été la première à se lancer dans l’aventure avec une journée en immersion à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris puis avec un live Instagram avec Gabriel Attal.
Léna Situations a elle aussi été invitée mais a gentiment refusé de s’y rendre. Sur Twitter, elle explique que « pour l’instant je ne me sens pas assez préparée ni légitime pour le faire bien en si peu de temps ». Devenir comme « ambassadeur » des bonnes pratiques liées à la covid-19 peut en effet faire peur certains créateurs de contenu: au moindre faux pas, les réseaux sociaux ne les louperont pas.
n’y voyez aucune prétention, je pense que ça peut être un événement très intéressant pour répondre aux questions des plus jeunes sur l’épidémie. Pour l’instant je ne me sens pas assez préparée ni légitime pour le faire bien en si peu de temps 🙂 https://t.co/m2NbA3vOtN
— Lena Situations (@lenasituations) October 25, 2020
Des interventions souvent mal interprétées
Plusieurs créateurs de contenu se sont exprimés sur cette actualité sur leur profil. S’ils ne prennent pas la parole sur des sujets de société importants, leur communauté peut leur en vouloir. Certains instagrameurs ont été contraints de prendre la parole sur la situation des Ouïghours car une partie de leurs abonnés ne comprenaient pas pourquoi ils ne s’engageaient pas. Ces prises de position sont une source de stress: il faut utiliser les bons mots, avoir les bonnes informations et être clairs.
L’instagrameuse Diane Perreau s’est confiée récemment à ce sujet. « On est ici pour parler de choses cools, partager des bons plans, discuter, faire des trucs qui nous sortent de notre quotidien. Parce que c’est compliqué pour tout le monde », détaille-t-elle. « Là, j’ai l’impression que l’on n’a plus le droit à l’erreur. J’en discutais avec des amies influenceurs qui se sont prises aussi des remarques désobligeantes. Depuis le confinement, je me censure parce que je sais que ma tête va être mise à prix. » Des remarques, elle en reçoit de nombreuses ces derniers temps, parfois des messages très virulents comme: « Diane, tu es la honte de la France ».
Avec le confinement et la crise du coronavirus, les réseaux sociaux se sont peu à peu transformés. En plus d’attendre du divertissement, les utilisateurs souhaitent également être informés et éduqués sur des sujets de société. Le mouvement Black Live Matters ou encore le téléchargement de l’application « Tous Anti-Covid » sont des exemples du comportement attendu par les communautés des influenceurs.
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