Contre les faux influenceurs, ces professionnels donnent des directives

Contre les faux influenceurs, ces professionnels donnent des directives

Instagram. En moyenne, plus de 11% du taux d’engagement d’un post sponsorisé a été acheté par les influenceurs. C’est le constat qu’a dressé cette année l' »Influencer Marketing Council »(IMC). Cet organisme vise à aider les professionnels du marketing d’influence. Des dirigeants de plusieurs entreprises mondiales comme Clorox, Publicis Media, Horizon Media ou encore Havas Media se sont réunis pour lutter contre les faux créateurs de contenu.

Pour ce faire, 20 personnes au total ont travaillé sur une liste de 12 conseils à destination des entreprises. L’objectif? Savoir si un influenceur a une véritable communauté ou s’il l’achète. Le but de cette coalition est de structurer un peu plus ce nouveau domaine. Le but est aussi d’encourager les entreprises à mieux analyser le profil d’un créateur de contenu avant de collaborer avec lui.

12 règles pour lutter contre la fraude

Quelles sont ces quelques règles à suivre pour toutes les entreprises? Pour commencer, l’IMC encourage les sociétés à comparer le nombre de « j’aime » sous une publication avec le nombre d’abonnés. Si les likes sont beaucoup plus inférieurs à la communauté de l’influenceur, il se pourrait qu’il y ait des robots. Les commentaires sont aussi pertinents. S’ils sont répétitifs sans apporter aucune valeur à la publication, c’est qu’il y a un problème.

Ensuite, il est conseillé de déterminer la provenance des abonnés. Si l’influenceur est français mais que les personnes actives proviennent d’autres pays, cela peut indiquer que le taux d’engagement est biaisé. Attention, des influenceurs comme Léa Elui qui sont Français ont une grande communauté anglo saxonne. Chaque profil est différent. Enfin, si des pics sont à noter, il faut vérifier qu’un jeu concours n’a pas été mis en place ou que le profil du créateur de contenu n’a pas été partagé par quelqu’un de plus influent que lui. Si aucune de ces actions est à noter, c’est qu’il s’agit d’un achat de faux abonnés.

Une industrie qui lutte contre le même problème

Avec ces différentes règles, l’IMC souhaite rendre le milieu de l’influence marketing de plus en plus transparent. Le nombre de créateurs de contenu ne cesse d’augmenter. Les entreprises investissent aussi de plus en plus avec un budget toujours plus élevé dédié à ce nouveau mode de communication. Dans un sondage mené en mars auprès de 719 spécialistes du marketing par Rakuten Marketing, 60 % des professionnels du marketing ont déclaré qu’ils prévoyaient d’augmenter leurs dépenses en influence marketing en 2019.

Jeremy Cohen, responsable des partenaires de contenu mondial chez Publicis et membre du IMC souhaite que l’industrie se développe encore davantage. « L’objectif idéal pour moi est de créer des normes acceptées dans l’ensemble de l’industrie, un cadre clair sur la façon dont les influenceurs devraient travailler avec les marques et comment les marques devraient collaborer avec les créateurs de contenu« , a-t-il déclaré.

Les directives données par l’IMC sont applicables à l’échelle mondiale. Elles avaient été érigées en juin 2017, un « peu trop tôt » d’après Krishna Subramanian, co-fondateur de la plateforme d’influence Captiv8. D’autres entreprises ont pris l’initiative d’en réaliser au sein même de leurs équipes. Publicis Groupe a lancé l’an dernier une initiative appelée Influencer Verified qui comprenait la création d’un cadre d’évaluation pour les créateurs de contenu partenaires. Cette même année, Unilever et Kellog’s ont aussi donné des directives à l’ensemble de leurs équipes. La Federal Trade Commission des États-Unis a elle aussi publié ses propres lignes directrices.

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