La communauté sur Instagram a toujours été primordiale
Instagram. Pour les 10 ans d’Instagram, la journaliste américaine de chez Bloomberg Sarah Frier est revenue sur l’évolution du réseau social. Comment tout a commencé? Quelles relations les cofondateurs de l’application avaient-ils avec les équipes de Facebook? De quelles manières essayaient-ils de se démarquer face à la concurrence à l’époque de Twitter? Pendant plusieurs années, elle a rencontré certains employés des deux entreprises, mais aussi ceux qui ont côtoyé de près Kevin Systrom et Mike Krieger, les deux têtes qui se cachent derrière Instagram et tant d’autres personnes. De ces rencontres, elle a publié un livre qui retrace ces 10 dernières années. Intitulé « Instagram sans filtre: les secrets de la start-up qui a révolutionné nos modes de vie« , il est publié ce 14 octobre aux éditions Dunod.
Dans l’histoire d’Instagram, le terme de « communauté » a toujours eu une place importante. Au lancement de l’application, Kevin Systrom s’était donné pour objectif de réunir sur un seul et même espace des amateurs de photo. Le réseau social devait leur permettre de partager facilement leurs clichés et d’entrer en contact avec d’autres personnes qui partageaient des contenus sur la même thématique. Le projet de départ n’a rien à voir avec ce que la plateforme représente aujourd’hui. L’envie n’était pas de permettre aux personnes et aux marques de faire de la publicité, mais d’échanger.
Les InstaMeets, ces rencontres physiques
Pour faire se rencontrer les utilisateurs des quatre coins de la planète, les équipes d’Instagram ont instauré rapidement les « InstaMeets ». Depuis leur siège de San Francisco puis de Palo Alto, les employés étaient chargés de dénicher des profils qui sortent du lot dans chaque grande ville. Un mail leur était ensuite envoyé pour leur expliquer qu’ils allaient faire partie des profils suggérés aux autres personnes. Cette soudaine popularité a permis à des centaines de comptes de décoller rapidement, comme ce fut le cas pour Marion Payr, aujourd’hui encore active.
Avec cette nouvelle notoriété, ils étaient encouragés à organiser des « InstaMeets », des rencontres réels entre les passionnés d’une même ville. Ils devenaient en quelque sorte les ambassadeurs d’Instagram, faisant remonter aux équipes les commentaires réunis et les débats réalisés lors de ces rencontres informelles. Certaines fois, les deux cofondateurs prenaient la peine de se déplacer pour échanger directement avec leurs utilisateurs. Le premier regroupement de ce type avait d’ailleurs eu lieu à quelques mètres de leur bureau. Ces « InstaMeets » avaient pour objectif premier de réunir toujours plus de nouveaux adeptes de la plateforme.
La curation de contenus
Une autre manière de donner envie aux utilisateurs de s’inscrire sur la plateforme est la mise en avant de contenus originaux et créatifs, la base de ce que souhaitait partager Instagram. Pour donner encore plus de visibilité aux créateurs, l’équipe de community manager de l’application a créé le profil @instagram, qui aujourd’hui encore continue de faire des mises en avant. Chaque employé avait un segment bien déterminé à suivre comme la mode, la musique ou encore les animaux.
Les comptes choisis pour une publication par le réseau social ont connu une belle notoriété, propulsant du jour au lendemain leurs créateurs sur le devant de la scène. C’est de cette manière que la décoratrice d’intérieur Courtney Dasher et son chien Tuna ont gagné des milliers d’abonnés en l’espace d’une soirée en décembre 2012. Seulement quelques mois après ce coup de pouce, elle a quitté son travail pour se consacrer exclusivement au réseau social. Aujourd’hui son profil compte plus de 2 millions de followers.
Si les cofondateurs d’Instagram ont toujours apprécié mettre en avant les utilisateurs qui en valaient la peine, ils ont toujours vu d’un mauvais œil (surtout Kevin Systrom) le fait d’insérer de la publicité dans des posts, aussi créatifs qu’ils soient.
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