Le travail des influenceurs devient encadré en Italie, voici ce qu’il faut savoir

Le travail des influenceurs devient encadré en Italie, voici ce qu’il faut savoir

Influence marketing. Depuis la fin de l’année 2023, le monde des réseaux sociaux en Italie, est secoué par une affaire. L’influenceuse la plus suivie du pays, Chiara Ferragni, se débat avec l’autorité italienne des communications, l’AGCOM. En cause, l’une de ses publications mises en ligne entre le mois de novembre et de décembre 2022, dans laquelle elle fait la promotion d’une brioche en partenariat avec une entreprise de confiserie. La créatrice y précise qu’une partie de l’argent récolté sera distribué à l’hôpital de Turin. Mais ça n’a pas été le cas. L’AGCOM lui a infligé une amende d’1,4 million d’euros.

Cette histoire passionne les médias. Et si elle n’est pas sans conséquence pour Chiara Ferragni, cette actualité a permis à l’Italie une bonne chose, celle de revoir sa législation concernant les influenceurs. Selon des informations dévoilées par Reuters le 11 janvier, l’AGCOM a décidé d’appliquer de nouvelles règles, plus strictes, pour encadrer les collaborations commerciales.

À quoi ressemble la réglementation en Italie concernant les influenceurs?

Ces nouvelles dispositions ne vont pas s’appliquer à tous les créateurs. Dans un premier temps, seuls ceux ayant plus d’un million d’abonnés et qui s’expriment en italien sur leurs réseaux sociaux, sont concernés. Petite précision supplémentaire: il faut qu’au moins 2% de leurs abonnés réagissent à leurs publications. La première obligation concerne leurs partenariats avec des marques. Ils devront préciser en italien qu’il s’agit d’une collaboration commerciale. « Les influenceurs sont tenus d’insérer un avertissement soulignant la nature publicitaire du contenu ». S’ils ne respectent pas cette règle, ils risquent une amende pouvant s’élever à 600.000 euros pour la plus sévère.

Parmi les points soulevés par l’AGCOM, un regard sera notamment porté, en plus des collaborations commerciales, sur « la protection des droits fondamentaux de la personne, des mineurs et des valeurs du sport », indique l’organisme dans son communiqué de presse. La réglementation en Italie ne s’arrêtera pas seulement à ces quelques points. Une réunion avec les experts du secteur devrait avoir lieu prochainement pour rédiger « un code de conduite définissant les mesures que les influenceurs devront respecter ».

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