Qui est Wallerand Moullé-Berteaux le YouTubeur qui devient chroniqueur sur RMC?
Influenceurs. Le co-fondateur du média Le Crayon, Wallerand Moullé-Berteaux a fait sa rentrée chez RMC en tant que chroniqueur pour l’émission Les Grandes Gueules, à la fin du mois d’août. Du haut de ses 25 ans, c’est un entrepreneur récidiviste comme il aime se décrire, passionné par ses différents projets. Il est cofondateur du Crayon, une chaîne YouTube de débat réunissant plus de 204.000 abonnés sur la plateforme, d’Elyze, une application sur les programmes électoraux qui fonctionne comme Tinder, ainsi que d’un événement d’entrepreneurs, la Founders Night.
Comment un jeune chroniqueur issu du web a-t-il réussi à se faire une place chez RMC? De quoi va-t-il parler dans Les Grandes Gueules? À l’occasion de sa nomination, nous avons pu échanger avec lui pour en savoir plus.
Qui est Wallerand Moullé-Berteaux, cofondateur du Crayon?
Pur parisien, il a toujours eu le goût de l’entreprenariat. Après une licence de commerce, économie et gestion à la Sorbonne, il lance le projet qui le fait vibrer en 2020, le Crayon, avec sa soeur Sixtine Moullé-Berteaux, Jules Stimpfling et Antonin Marin Mazeroll. L’équipe a pour ambition de devenir le premier média de débat des 18-25 ans. Le projet se veut « indépendant, neutre et transpartisan » et invite sur son plateau, des personnalités d’horizons variés, qui ne se rencontrent pratiquement jamais pour débattre. On peut ainsi retrouver un prêtre et une actrice X échanger sur le sexe, la religion et le porno. Geoffroy Lejeune, directeur du JDD a discuté avec Jonathan Denis, Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, autour de l’euthanasie. Les prises de parole proposées permettent ainsi aux utilisateurs de se faire leur propre opinion, avec des arguments issus des deux côtés.
En parallèle du Crayon, Wallerand Moullé-Berteaux et ses associés ont créé deux autres structures: le Pinceau et le Surligneur, en 2022. Le Pinceau est une agence de création de contenu et d’influence reliée au Crayon. Le Surligneur est une agence de relations presse et de personnal branding qui évolue également au sein de l’écosystème du Crayon. « L’idée originale du Crayon était de réunir trois oppositions: dans un premier temps, on parle d’opposition des idées, puis d’oppositions entre les génération et enfin d’opposition d’univers entre le web et la télé par exemple. On a voulu constituer un groupe, car notre mission est de réussir à rehausser le niveau culturel de notre génération et de notre époque en ayant plus de culture, d’informations, de réflexion, de ‘good vibes’ en essayant d’être le plus percutant possible », indique Wallerand Moullé-Berteaux au site Les Gens d’Internet. Son but ultime est de créer le groupe de média le plus ambitieux de France se spécialisant sur plusieurs thématiques, tout en utilisant les réseaux sociaux comme canal de diffusion.
En dehors de l’entreprenariat, Wallerand Moullé-Berteaux est passionné de football et il supporte le PSG. Si la création d’entreprise n’avait pas été possible, il aurait été scénariste, car en plus d’être fan incontesté de sport, il l’est également de cinéma. Un point qui le questionne autant que son côté entrepreneur. La preuve, le plus difficile pour lui a été de se positionner sur son film préféré. Mais après quelques minutes de réflexion, il a réussi. L’élu est « The Dark Knight: Le Chevalier Noir », de Christopher Nolan.
Sa rentrée chez Les Grandes Gueules sur RMC
Wallerand Moullé-Berteaux se considère avant tout comme un entrepreneur, avant d’être un créateur de contenu. « Mon but est de donner envie aux gens de créer des projets. Je ne cherche pas à faire du contenu qui divertit », a-t-il précisé lors de notre interview. Il considère que le contenu crée une sorte de « pré-test » à ce qu’il est capable de faire. « C’est la petite marche qui m’a mené à la télévision« , ajoute-t-il. Pourtant, « très peu d’influenceurs passent des réseaux sociaux à la télévision ». Pour lui, rejoindre un groupe comme RMC était un véritable rêve d’enfant, lui qui s’est construit grâce aux médias et qui évolue dans ce milieu.
L’entreprenariat est donc pour Wallerand Moullé-Berteaux un véritable moteur. Il n’a pas peur de se lancer dans de nouveaux projets. Quand l’émission Les Grandes Gueules, l’a contacté, il n’a pas mis longtemps à se décider. Ce rendez-vous est diffusé du lundi au vendredi, de 9 heures à 12 heures sur RMC. L’émission est animée par les journalistes Alain Marschall et Olivier Truchot. C’est le « talk-show de la liberté d’expression ». Encore un point commun avec ses précédentes activités. Wallerand Moullé-Berteaux intervient une fois par semaine sur des sujets d’actualité, politique ou sociétaux en montrant que la nouvelle génération est concernée et a quelque chose à apporter.
Pour Wallerand Moullé-Berteaux « avoir rejoint RMC est une façon de faire entendre la voix des jeunes sur un terrain plus réservé à l’ancienne génération. On oppose souvent la télévision au web alors que ça ne devrait pas être le cas. » D’après le fondateur du Crayon, « ces deux mondes sont en train de se rejoindre. Une émission comme Les Grandes Gueules c’est 1,2 million d’auditeurs tous les matins. Aujourd’hui, peu d’influenceurs atteignent ces chiffres en France. La radio possède une audience puissante. C’est donc important d’aller hors de notre zone de confort pour nous faire entendre ».
Ses projets pour la suite: RMC, Le Crayon…
Dans le futur, Wallerand Moullé-Berteaux aimerait réussir à développer des produits, des nouveaux projets, des business « scalables »… Mais sa plus grande ambition est de s’établir comme chroniqueur à la télévision. Il prévoit de développer sa chaîne YouTube en produisant une émission d’entrepreneur avec son associé Jules Stimpfling. Le principe est simple: recevoir des invités pour discuter d’entreprenariat.
Comme toujours, un projet ne semble pas lui suffire. Et en conclusion, c’est d’ailleurs ce qu’il nous dira. « Ne vous fermez pas à une seule économie de manière radicale et dogmatique. Ce n’est pas parce que on fait une activité que l’on ne peut pas en faire une autre. Ne confondez pas l’expertise de fond et le format sur laquelle vous vous développez, cela ne devrait pas être une prison mais un levier. Ne vous contentez pas d’une seule case ».
