Avec cette tendance TikTok, les influenceurs ne poussent pas à la surconsommation

Avec cette tendance TikTok, les influenceurs ne poussent pas à la surconsommation

TikTok. L’inflation est devenue un sujet tendance sur les réseaux sociaux. Visibrain vient de publier une étude à ce sujet, en analysant les prises de parole des Français en 2022 sur plusieurs plateformes, comme Twitter, Instagram ou encore Facebook et YouTube. L’an passé, le sujet a été commenté 7 fois plus qu’en 2021. Ce sont 3,3 millions de posts qui ont été publiés. Une majeure partie de ces conversations, 70%, se concentrent au second semestre de l’année 2022. Encore en ce mois de février, l’inflation est beaucoup discutée. C’est donc le moment où l’on fait plus attention à ce que l’on achète, surtout après avoir vu le produit sur les réseaux sociaux. Il semblerait que oui.

Si les consommateurs sont prêts à en parler, les créateurs de contenu sont aussi partant pour le faire. Et ça n’a pas manqué! Sur TikTok, une nouvelle tendance fait beaucoup parler. Elle est baptisée « de-influencing ». Aussi étrange que cela puisse paraître, ce sont des utilisateurs de LinkedIn qui ont mis en avant ces publications. Ce hashtag réunit, au moment où nous écrivons ces lignes, plus de 63 millions de vidéos. Pourtant, il ne s’agit pas de reproduire une danse ou un challenge, mais de faire en sorte que les viewers n’achètent pas le produit mentionné.

La tendance deinfluencing, ou comment ne plus surconsommer sur TikTok

Pourquoi n’encourage-t-il pas à la surconsommation? Pour plusieurs raisons. Le site Glossy précise par exemple, que les tendances sont si rapides sur TikTok que d’un jour à l’autre, un produit peu faire parler de lui. Le hashtag « TikTok made me buy it » est submergé de vidéos tous les jours. Problème: nous n’avons pas tous le porte-monnaie qui suit. Il est donc temps de dire stop et ce sont les créateurs eux-mêmes qui le font.

C’est aussi une manière de pousser un coup de gueule. Les influenceurs sont sollicités par des dizaines et des dizaines de marques quotidiennement. Impossible pour eux de suivre et de parler de tous les lancements produits et des nouvelles marques qui se créent. En partageant à ce sujet, ils remettent au centre leurs envies, à savoir partager avec leur communauté de réels coups de coeur. « Ne laissez personne, y compris moi, vous mettre la pression pour que vous dépensiez de l’argent et viviez au-dessus de vos moyens, juste pour suivre tous les nouveaux maquillages et tous les nouveaux produits qui sortent constamment. Si vous avez un produit qui est beau et qui fonctionne pour vous, n’utilisez que ce produit », indique Dara Levitan, une créatrice de contenu sur TikTok.

@daralevitan Has anyone been able to make these work?? #pixiblushstick #beautytok #notworththehype #makeupnottobuy #deinfluencing #fyp ♬ original sound – Dara Levitan

Côté marque, qu’est-ce cette tendance signifie?

Certains diront que la création de contenu est un éternel recommencement. Il y a quelques années, des YouTubeurs proposaient des vidéos « produits terminés » en précisant ceux qu’ils ne conseillaient pas. Sauf qu’aujourd’hui, le message va bien plus loin. Les abonnés sont incités à ne pas dépenser sans compter des produits dont ils n’ont pas besoin. Ce qui est un véritable tournant pour les entreprises.

« Le marketing d’influence est en train de mourir et sera remplacé par le marketing communautaire, c’est maintenant le point où les marques doivent vraiment se concentrer sur la marque, moins de marketing de performance à court terme et plus de construction de marque à long terme. Justifier le retour sur investissement devient évidemment plus difficile », indique Matt Perry, cofondateur de l’agence The Future Collective.

C’est aussi l’opportunité pour les entreprises de mieux choisir leurs ambassadeurs. Rien ne sert d’envoyer des centaines de produits à des centaines de profils.

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