3 fautes de libre concurrence auxquelles sont soumis les influenceurs
Influence marketing. Si des textes de loi n’ont pas été érigés spécialement pour le marketing d’influence, le secteur doit quand même se soumettre à quelques règles. Le mois dernier, la rédaction vous partageait la tribune de Stéphane Bouillet, co-fondateur d’Influence4You qui revenait notamment sur les questions de droits liés aux contenus.
Les spécificités de ce marché, font que les créateurs de contenu sont soumis à des problématiques inhérentes au commerce et doivent s’y conformer, notamment au niveau de la libre concurrence. Fausse publicité, plagiat, achat de like et de faux abonnés ne sont pas sans conséquence. Dans un article de blog, Romain Darriere, avocat au barreau de Paris et le juriste Henri de Charon, ont détaillé les trois fautes qui peuvent envoyer les influenceurs devant un tribunal.
3 fautes qui peuvent donner lieu à des poursuites
Dans leur article, les auteurs détaillent trois cas qui peuvent donner lieu à des poursuites judiciaires. Le premier se nomme le paratisme. « Il s’agit de l’ensemble des comportements par lesquels un agent économique s’immisce dans le sillage d’un autre afin de tirer profit sans rien dépenser de ses efforts et de son savoir-faire ». Il y a quelques mois, Léna Situations alertait sur une pratique douteuse. Certains instagrameurs tentaient d’attirer sa communauté sur leur propre profil. Cela aurait pu donner lieu à des poursuites. Mais déjà plusieurs cas de paratisme ont pu être jugés. Rappelez-vous il y a quelques années, Caroline et Safia ont décidé de ne plus travailler ensemble. L’affaire a été portée au Tribunal de commerce en 2018. Des faits de parasite avaient été reprochés à celle qui avait gardé le contrôle de la chaîne.
Autre pratique qui peut mener devant le tribunal, le dénigrement. De nombreux influenceurs sont sollicités par des marques pour dénigrer leur concurrent. La créatrice de contenu américaine Marlena Stell avait ainsi révélé qu’un annonceur lui proposait 85.000 dollars pour partager de mauvais avis sur les produits de la concurrence.
Enfin, troisième cas de concurrence déloyale: l’imitation ou la confusion. Cette pratique consiste à « fortement s’inspirer d’une valeur économique d’un concurrent (modèle, site internet, marque, nom d’enseigne etc) ». Pour le moment, d’après les auteurs, aucun contentieux de ce type n’a pour le moment éclaté au sein du secteur du marketing d’influence.
Quoi qu’il en soit, avec ces différents exemples, il est prouvé que le milieu n’est pas exempt de règles. Ces influenceurs professionnels « sont soumis aux règles du droit des affaires dont l’un des principes fondateurs est la libre concurrence », concluent les auteurs dans leur article.
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