Addictions France dénonce le partenariat entre Anna Rvr et Cote des Roses
Influence marketing. En juin 2022, la créatrice de contenu Anna Rvr dévoilait une co-création dont elle était plus que fière. Elle proposait à sa communauté un kit pour déguster un rosé aux côtés de Cote des roses. « Ça fait deux ans, depuis que je suis partie en Erasmus, que je veux créer mon rosé. C’est ce que je veux faire, je veux me démarquer. Je n’ai pas envie de sortir des tee shirts des machins, j’avais envie de faire un truc à mon image », indiquait-elle au moment de l’annonce, dans une storie sur Instagram. Pour ce projet, elle a multiplié les prises de contact pour faire naître cette collaboration.
Un an plus tard, l’association Addictions France a décidé de dénoncer la communication de Côte des roses sur les réseaux sociaux, notamment ce partenariat avec Anna Rvr. « Avec plus d’une centaine de posts pro-alcool dont une bonne partie sur le vin Côtes des Roses commercialisé par l’industriel Gérard Bertrand, Anna RVR, influenceuse aux 486K abonnés, présente ses goodies spécialement conçus pour un kit de vente « Côtes des Roses x Anna RVR », dans un univers glamour qui rappelle les vacances, mais en omettant sciemment que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Addictions France a essayé de contacter Anna RvR et son agence, sans succès, pour leur demander de retirer ces publications », peut-on lire dans un communiqué de presse. Une action en justice a été lancée.
La créatrice de contenu n’est pas la seule à avoir été ciblée par une action ces derniers temps. L’association a également interpellé les YouTubeurs Pierre Croce et Benjamin Verrecchia, pour un de leur contenu où ils ont testé les boissons les plus alcoolisées au monde. Une action en justice a également été lancée les concernant. « Pour Pierre Croce, la justice a statué: la vidéo est illégale, il a été condamné à une amende et au retrait de la vidéo. »
Addictions France s’étonne également de voir des créateurs de contenu ayant passé le certificat de l’influence responsable proposé par l’ARPP, où les questions d’alcool y sont traitées, faire ce type de contenus sur les réseaux sociaux. L’association appelle les parlementaires a allé plus loin en sanctionnant les marques d’alcool. Ils « ont aujourd’hui la responsabilité de poursuivre le travail de leurs prédécesseurs et de mettre fin aux pratiques abusives des marques via les influenceurs. »