Pour encadrer le travail des influenceurs, le député Aurélien Taché a déposé une proposition de loi
Influenceurs. S’il y a bien un député qui a pris le sujet des « influvoleurs » au sérieux, c’est Aurélien Tuché. Le député écologiste a multiplié ces dernières semaines, les prises de parole à ce sujet, évoquant le dépôt d’une proposition de loi visant à mieux encadrer le secteur de l’influence. Le document a été déposé ce vendredi 4 novembre à midi. Dans la matinée, il s’est longuement exprimé sur le sujet sur Europe 1, pour évoquer cette loi et parler de sa possible adoption ou non.
Aurélien Taché se félicite de voir que Bruno Lemaire évoque régulièrement le cas des influenceurs, mais il faut selon lui aller plus loin. « Il faut passer à l’étape suivante. Il va falloir adopter une loi, il va falloir encadrer. On espère bien que le gouvernement va nous soutenir », précise-t-il. « J’espère qu’avec le nombre de cas recensés, les arnaques, les dégâts que ça cause chez certains jeunes… si la proposition de loi est jugée bonne, elle sera adoptée. J’ai vraiment bon espoir », conclut-il.
Cette loi #Influvoleurs sera-t-elle rejetée, car elle ne vient pas de la majorité ? : « Je ne veux pas croire que sur un sujet aussi important, et qui doit normalement rassembler les différentes forces politiques, cela se passe comme ça. » pic.twitter.com/K8z7Lx0svI
— Aurélien Taché (@Aurelientache) November 4, 2022
Que contient cette proposition de loi sur l’encadrement des influenceurs?
Le député écologiste est parti d’un simple constat. « Il n’y a rien aujourd’hui pour réguler les relations entre influenceurs et agents, influenceurs et marques », indique-t-il à l’AFP. Il propose donc que le travail des influenceurs soit plus clair, en mentionnant obligatoirement lorsqu’il s’agit d’un contenu publicitaire avec un caractère « laudatif ». C’est déjà ce que préconise l’ARPP dans son certificat de l’influence responsable.
Le député souhaite également que les réseaux sociaux mettent en place un dispositif de signalement des contenus relevant des pratiques commerciales interdites, agressives et trompeuses. Enfin, une dernière partie est consacrée au rôle d’agent d’influenceurs. Aurélien Taché souhaite encadrer la relation entre ces profils et les créateurs de contenu en proposant un contrat de mandat écrit entre les deux parties.
Ce même vendredi, Aurélien Taché a rencontré la ministre en charge du commerce. « Il y a un rendez-vous de prévu entre moi, mes équipes et celle de la ministre Olivia Grégoire pour pouvoir dire ce que nous allons présenter et savoir quel est l’avis du ministère là-dessus », explique-t-il au micro d’Europe 1. Le député espère pouvoir présenter sa proposition de loi à l’Assemblée dans le courant de l’année 2023.