Chiara Ferragni risque 5 ans de prison pour fraude, à cause du Pandoro Gate
Influenceurs. Alors que la fin de l’année est synonyme de festivités, de moments en famille ou encore cadeaux, il s’agit d’un moment difficile pour certains. C’est le cas de l’influenceuse italienne Chiara Ferragni, qui est dans la tourmente depuis le « Pandoro gate ». Fin 2023, elle avait réalisé une campagne pour la marque Balocco, avec des gâteaux Pandoro à son effigie, très populaires en Italie au moment des fêtes. Les bénéfices devaient être reversés à un hôpital à Turin, mais ça ne semble pas avoir été le cas. L’influenceuse est accusée de pratique commerciale trompeuse. Le gendarme de la concurrence italien, l’AGCM, a annoncé une amende d’un million d’euros à l’encontre de deux sociétés détenues par Chiara Ferragni: Fenice et TBS crew.
Alors que l’influenceuse continue son travail sur les réseaux sociaux, le Pandoro gate n’est pas encore terminé. Après avoir été sanctionnée, elle a comparu au tribunal de Milan le 4 novembre 2025 pour fraude aggravée. Une autre audience est prévue ces prochaines jours, car Chiara Ferragni risque une peine de 5 ans de prison pour la promotion des gâteaux de Noël Pandoro, mais également la publicité mensongère d’œufs de Pâques.
L’influenceuse demande une procédure abrégée dans son jugement pour fraude aggravée dans l’affaire du Pandoro gate et des œufs de Pâques
Lors de l’audience du 4 novembre, Chiara Ferragni a confié au média italien ANSA, qu’il s’agissait certainement de la phase « la plus difficile » de sa vie. La défense a demandé une « procédure abrégée », dans le but d’obtenir un jugement plus rapidement, juste sur la base du dossier d’enquête. Si l’influenceuse est condamnée, elle peut bénéficier d’une réduction de peine. Chiara Ferragni a réussi à trouver un terrain d’entente sur le dédommagement de l’une des plaignantes individuelles, et de l’association Adicu qui ont officiellement retiré leurs plaintes.
Mais, l’association de consommateurs, « La Maison des Consommateurs », continue son combat. À l’issue de l’audience du 4 novembre, le juge en charge de l’affaire a repoussé sa décision de les admettre ou non en tant que parties civiles. L’association juge les propositions d’indemnisation de Chiara Ferragni « insuffisantes » et veut aller jusqu’au bout de l’affaire. L’influenceuse a proposé un dédommagement à hauteur de 5000 euros. Selon l’avocat de l’association, « les intérêts lésés concernant environ 370.000 produits vendus n’ont pas été protégés ». De son côté, Chiara Ferragni souhaite « qu’on passe à autre chose ». Le 19 décembre, une nouvelle audience va se tenir pour rendre la décision du tribunal. Si la demande de procédure abrégée est acceptée, le verdict pourra être rendu dès janvier 2026.
Des pertes financières considérables pour Chiara Ferragni et ses entreprises
Toute cette affaire judiciaire n’est pas sans conséquence pour l’influenceuse. Lorsque le scandale éclate, elle perd plus de 150.000 abonnés sur les réseaux sociaux. Côté finance, les pertes sont importantes pour Fenice, son entreprise qui détient les marques qu’elle a lancé. En plus de l’amende de l’AGCM, elles sont estimées à 10,2 millions d’euros entre 2023 et 2024. La situation a obligé Chiara Ferragni, qui détient la quasi totalité des parts de la société, a augmenté son capital de 6,4 millions d’euros pour remonter la pente.
Par ailleurs, la branche retail de son entreprise, Fenice Retail Srl, a été placée en liquidation judiciaire en mai dernier après avoir accumulé plus d’1,21 million de pertes sur deux ans. Les revenus des magasins physiques n’ont jamais suffi à couvrir les coûts fixes. Depuis la polémique, Chiara Ferragni peine à convaincre ses abonnés et les marques à la suivre. Certaines, comme Coca-Cola ou Safilo ont rompu leurs contrats avec l’influenceuse.
Mais cette histoire ne l’arrête pas pour autant. Le 20 novembre, elle replonge dans l’aventure entrepreneuriale avec la création d’une bougie baptisée Chiara Ferragni Brand.

