Revolve et trois influenceuses américaines visées par une plainte pour « pratiques commerciales trompeuses »

Revolve et trois influenceuses américaines visées par une plainte pour « pratiques commerciales trompeuses »

Influence marketing. En France et dans d’autres pays du monde, les créateurs qui collaborent avec des marques sur les réseaux sociaux ont l’obligation de préciser clairement leurs partenariats. L’objectif est d’être transparents avec leurs audiences, et de ne pas les induire en erreur. Car, une prise de parole authentique et spontanée est différente d’une prise de parole rémunérée par une marque. C’est pour cette raison que les influenceurs doivent informer leur communauté en écrivant « collaboration commerciale », « ads », ou tout autre mention qui divulgue explicitement leur lien commercial avec une entreprise.

Si en France, la législation est claire, dans d’autres pays elle reste floue. Mais, visiblement, cette obligation n’est pas un reflexe pour tout le monde. Le 11 avril 2025, un groupe de consommateurs du site de mode Revolve a déposé une plainte au Tribunal du district central de Californie pour « pratiques commerciales trompeuses », puisque plusieurs influenceurs ont caché à leur communauté, leur lien commercial avec la marque. Le préjudice est estimé à 50 millions de dollars.

Le collectif de consommateur estime sont préjudice à 50 millions de dollars

« Pendant de nombreuses années, Revolve a utilisé sa position et ses produits gratuits pour inciter les influenceurs à approuver et à promouvoir ses produits, tout en omettant de divulguer toute relation matérielle avec la marque », explique le dépôt de plainte, porté par Ligia Negreanu, la principale plaignante. La plainte vise aussi plusieurs filiales de Revolve, comme FWRD LLC et Alliance Apparel, et trois influenceuses, Cindy Mello, Tika Camaj et Nienke Jansz en tant que co-accusées. Certaines publications ont été publiées sur Instagram en février 2025, d’autres remontent à octobre 2022.

Dans les contenus visés, les influenceuses posent avec des pièces qui viennent de Revolve, sans divulguer qu’il s’agit d’un partenariat rémunéré, ou de produits offerts. Le hashtag #ads, ou la mention de collaboration commerciale est absente, ou bien, ils « cachent le hashtag à la fin des publications, parmi d’autres hashtags », décrit le dépôt de plainte. Ces créatrices identifiaient simplement Revolve sur leurs publications. Leurs communautés, qui représentent près de 2 millions d’utilisateurs, ont acheté sur Revolve en pensant qu’il s’agissait de recommandations authentiques. Ligia Negreanu affirme qu’elle n’aurait pas acheté les produits sur Revolve si elle avait su que les contenus des influenceuses étaient sponsorisés. D’après plusieurs médias, comme le Los Angeles Times, les prix sur Revolve sont entre 10 à 40% plus élevés que d’autres détaillants pour les mêmes articles.

Le dépôt de plainte par le collectif de consommateurs évalue leur préjudice à plus de 50 millions de dollars. De leur côté, ni les influenceuses, ni Revolve n’ont commenté cette affaire.

En ce mois d’avril, Revolve a invité de nombreux influenceurs au premier week-end du festival de Coachella. Un mini-festival a été imaginé à côté, pour convier l’ensemble des invités et leur faire découvrir de nouveaux produits. Rares sont les créateurs à indique explicitement une collaboration commerciale.

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