Ce syndicat d’influenceurs en Italie est une première dans le secteur
Influence marketing. En France, le député écologiste Aurélien Taché a déposé une proposition de loi concernant le travail des influenceurs. L’objectif est simple: il souhaite que le secteur soit mieux encadré pour éviter les dérives, comme celles que l’on a pu voir ces derniers temps. En Italie, les créateurs de contenu eux même ont décidé de prendre les devants pour faire valoir leurs droits et se protéger. Dans le pays, ce sont près de 350.000 influenceurs qui sont présents. Seul souci, tout le monde n’est pas au même niveau que Chiara Ferragni, et certains sont freinés par des problèmes administratifs.
Pour que tout le monde soit mis sur le même pied d’égalité, l’avocat Jacopo Lerussi a co-fondé Assoinfluencer, un syndicat représentant ce métier. « Il faut mettre en place un programme de communication, répondre aux abonnés, être capable de gérer les relations avec les marques, trouver une agence qui vous soutient, étudier les statistiques sur tous les posts et contenus que vous publiez. La quantité de travail est énorme et vous devez arriver à ce niveau », confie-t-il. Au-delà de tous ces aspects déjà assez nombreux, les créateurs de contenu doivent également réussir à tarifier leurs prestations.
« Un créateur peut participer à un événement et son image est diffusée au-delà du programme de l’événement en tant que publicité, mais il faut un consentement spécifique pour cela », poursuit l’avocat. « Tant que cette profession ne sera pas considérée comme telle, il y aura toujours ce genre de problèmes, que nous essayons de régler », surenchérit Daniele Ciniglio, un influenceur.
En Italie, le secteur est encore peu encadré. C’est pour cette raison que les deux avocats fondateurs du syndicat ont décidé de lancer une telle structure. « En tant que professionnels, dans un marché encore non réglementé, ce qui manquait jusqu’à présent, c’est précisément une réalité qui protégerait leurs droits et leurs intérêts: Assoinfluencer a été créé précisément pour répondre à ce besoin », précisent Jacopo Ierussi et Valentina Salonia.
Cet article a initialement été publié le 21 novembre 2022