3% des contenus sur les enfants sur les réseaux sociaux ont été créés par des influenceurs

3% des contenus sur les enfants sur les réseaux sociaux ont été créés par des influenceurs

Influenceurs. Montrer le visage de son enfant sur les enfants sur les réseaux sociaux est un éternel débat. Il l’est encore plus ces dernières années avec l’émergence des créateurs de contenu spécialisés dans la famille. Quotidiennement, ces couples ou parents en solo, partagent leur journée avec les enfants, n’hésitant pas à les filmer dans les moindres détails. Des images qui fonctionnent à en voir le nombre de vues sous ces vidéos sur YouTube ou le nombre de like générés par les posts sur Instagram.

Pourtant, seul 3% des parents qui publient des images de leurs enfants sur les réseaux sociaux sont des influenceurs, soit une personne qui a déjà reçu un avantage financier ou en nature avant la publication d’une telle image. C’est ce que révèle une étude menée par l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique et dévoilée le 6 février par Franceinfo. Cette analyse a été réalisée par l’entreprise Potloc, via un questionnaire sur les réseaux sociaux du 9 au 21 novembre 2022. 1273 personnes y ont répondu. Parmi ces créateurs de contenu mettant en scène leur petit, 47% d’entre eux ont déclaré qu’il s’agissait de leur activité principale, donc leur unique source de revenus. Parmi ces répondants, 70% peuvent gagner plus de 5000 euros par mois avec ce métier.

Les enfants sur les réseaux sociaux, oui mais à certaines conditions

Avant la publication de ce type de contenus, 60% des personnes interrogées explique avoir besoin d’au moins une heure de préparation. Une fois que tout est prêt, une photo ou une vidéo demande entre 2 et 10 prises. Les enfants font partie intégrante du processus de création, mais les parents font attention. 4 parents sur 10 effectuent ces activités en-dehors du temps de repos, de loisirs et de devoirs. Entre chaque prise, 36% des influenceurs instaurent des moments de pause à leurs enfants.

Ces parents prêtent également une attention particulière à ne pas trop surexposer leurs petits. 30% de ces influenceurs ont établi une fréquence maximum de publication de ces images. 85% d’entre eux publient au moins une fois par semaine et 38% au moins une fois par jour. Influenceurs comme parents qui ne le sont pas, assurent à 44% avoir demandé le consentement de leurs enfants avant de les mettre sur les réseaux sociaux.

Pour encadrer au mieux ces prises de parole, à la fin du mois de janvier, trois députés de la majorité ont déposé une proposition de loi visant à « garantir le respect du droit à l’image des enfants ». « On estime en moyenne qu’un enfant apparaît sur 1300 photographies publiées en ligne avant l’âge de 13 ans, sur ses comptes propres, ceux de ses parents ou de ses proches », précisent-ils dans leur texte.

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