Streamer, esport… ces mots liés aux jeux vidéo à bannir dans la langue française
Social media. Vous avez un peu de mal avec tous les anglicismes que l’on peut voir ici et là en ligne? Encore plus, lorsque l’on travaille sur les réseaux sociaux et dans le monde de l’influence. Twitch est par exemple l’une des plateformes où sont réunis le plus de mots anglais utilisés couramment par nous, Français. Streamer, esport, free-to-play, cloud gaming… Si vous suivez les créateurs de contenu en ligne sur cette application, vous avez déjà entendu ces mots.
En France, ces termes sont désormais entrés dans les discussions quotidiennes chez certains. Mais le dernier rapport de la Commission d’enrichissement de la langue française, coordonné par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, en a décidé autrement. Le 29 mai dernier, un texte a été publié pour trouver des alternatives en français pour ces différents anglicismes.
Le Journal officiel est tombé : ne dîtes-plus « e-sport » mais « jeu vidéo de compétition », et non plus « streamer » mais « joueur-animateur en direct » ! 🎮👨⚖️
Journal officiel n°0124 du 29 mai 2022 pic.twitter.com/32uyiYEwV0
— Curiosités Juridiques (@CJuridiques) May 30, 2022
Dites au revoir aux anglicismes « streamer » et « esport »
Ainsi, on ne dit plus « esport », mais « jeu vidéo de compétition ». On oublie « pro-gamer » pour utiliser « joueur professionnel ». Dans l’extrait du Journal Officiel du texte « Vocabulaire de l’audiovisuel: jeux vidéo (liste de termes, expressions et définitions adoptés) », le rapport indique plusieurs changements de ce type. Les voici:
- cloud gaming: jeu vidéo en nuage
- DLC (downloadable content): extension téléchargeable
- free-to-play: jeu vidéo en accès gratuit
- game as a service: jeu vidéo à la demande
- pay to win: payer pour gagner
- matchmaking: appariement de joueurs
- retrogaming: rétrojeu
- season pass: pass saisonnier
- rigging: squelettage
- skin betting: bourse d’objets virtuels
- streamer: joueur ou joueuse en direct
L’annonce de ces changements n’a pas forcément été bien accueilli. En réponse au tweet posté par le profil « Curiosités Juridiques », plus de 500 personnes y sont allées de leur petit commentaire. Et l’ensemble reste assez unanime: elles ne sont pas vraiment prêtes à changer leur vocabulaire alors que streamer, par exemple, est entré dans le langage courant.
Vous pouvez retrouver l’annonce officielle sur le site Legifrance.