Très peu d’influenceurs ont un retour sur leur contenu lors d’un partenariat
Influence marketing. « Les annonceurs ne félicitent pas TF1 quand ils passent leur publicité ». Selon des données délivrées par Hubspot, les budgets dédiés au marketing d’influence devraient dépasser les 30% au cours de cette année. Un chiffre qui prouve une nouvelle fois que le secteur risque de continuer d’évoluer. Mais pour comprendre ce qui a été fait ces dernières années et ne pas reproduire les mêmes erreurs, le cabinet de conseil « & associates », spécialisé dans le marketing d’influence et le marketing tribal, a interrogé 1252 influenceurs qui évoluent dans les domaines de la beauté, du lifestyle et de la parentalité. 61% de ces répondants sont des micro-influenceurs, leur communauté est comprise entre 5000 et 30.000 abonnés.
Parmi ces créateurs de contenu, ils sont nombreux à réaliser un treizième voire un quatorzième mois grâce à leurs activités sur les réseaux sociaux. Ils sont 44% à effectuer plus de 5 partenariats mensuels. En moyenne, ils reçoivent près de 175 mails quotidiennement dont la plupart ne sont pas ciblés. Mais si ces données ne sont pas étonnantes, d’autres chiffres le sont encore plus. Dans cette étude, les influenceurs déplorent le peu de relations humaines lors d’échanges avec les agences, les plateformes ou encore les marques elles-mêmes.
Des relations jugées « mauvaises », « impersonnelles » voire « superficielles
Lorsqu’un créateur de contenu réalise un partenariat avec un annonceur, la collaboration peut s’arrêter subitement après quelques échanges de mails. La relation n’est pas toujours maintenue après le travail effectué. De cette manière, dans 72% des cas, les répondants affirment n’avoir aucun retour sur leurs prestations. Selon Deborah Bete, co-fondatrice du cabinet de conseil et co-auteure de l’étude, si ce chiffre est si élevé c’est à cause d' »un manque de formation et d’un manque de stratégie » de la part de ces annonceurs. Cette idée se ressent aussi dans les échanges effectués avec les créateurs de contenu. Ils sont 48% a trouvé que les relations « sont de mauvaise qualité avec les marques, les agences et les plateformes ». La moitié d’entre eux juge les relations « impersonnelles » et « superficielles ».
Pourtant, ils aimeraient bien être considérés autrement que pour un panneau publicitaire (terme que 65% ont choisi pour se définir) et savoir ce que leurs clients ont pensé de leurs créations. Cette réponse est importante pour 3 personnes sur 4 et est un argument important de motivation. Les annonceurs ont tout à gagner à soigner la relation qu’ils établissent avec un influenceur. Cela leur permet de collaborer plus régulièrement mais aussi de renforcer « le sentiment d’appartenance à la marque » d’un influenceur. « C’est un gage de collaboration efficace sur le long terme pour les marques », précisent Deborah Bete et Jérôme Girardeau dans leur étude.
L’étude complète est à télécharger ici.
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