Ces YouTubeurs veulent un « contact humain » avec YouTube

Ces YouTubeurs veulent un « contact humain » avec YouTube

YouTube. « Il y a deux ans, YouTube a transformé le job de rêve en cauchemar ». Depuis plusieurs années, la plateforme modifie régulièrement ses règles de monétisation. Récemment, plusieurs créateurs de contenu ont exprimé leur colère en voyant leurs vidéos se faire démonétiser. Après plusieurs polémique et de peur de perdre des annonceurs, YouTube est devenu plus exigeant, entraînant une baisse spectaculaire des revenus pour certains YouTubeurs.

Pour tenter de trouver une solution, l’Allemand influent Joerg Sprave a créé la « YouTube Union ». Cette communauté regroupe plusieurs créateurs de contenu et près de 15.000 membres. Le vidéaste réunit plus de 2 millions d’abonnés sur la plateforme. Mais ses vidéos de confection d’armes sont souvent démonétisées voire supprimées. C’est pour exprimer sa colère avec les autres YouTubeurs qu’il a fondé ce groupe. Malheureusement, leur impact n’est pas énorme.

IG Metall et Fairtube

Pour que leur voix se fasse entendre, ils se sont rapprochés d’un syndicat historique, le IG Metall. Créé en 1949, il représente les ouvriers de plusieurs branches (textile, habillement, métallurgie, bois et plastique). Avec ses près de 3 millions de syndiqués, il est désigné comme le premier syndicat européen.

Accompagné de IG Metall, ces YouTubeurs espèrent être pris au sérieux et pouvoir entrer en discussion avec la plateforme. En plus de s’être associés à un grand syndicat européen, ils ont créé la campagne « Fairtube ». Cette communauté cherche à entrer en contact avec les grands dirigeants de la plateforme. « Nous ne demandons pas des choses qui minimisent les profits de YouTube ou sont irréalistes. Nous demandons de la justice. Nous demandons de la transparence. Nous voulons être traités comme des partenaires. Et nous voulons entretenir une relation personnelle et non anonyme avec la plateforme », précise Joerg Sprave à Vice.

Leurs revendications sont simples et claires. Ces vidéastes souhaitent connaître « les critères de décision qui affectent la monétisation et les visionnements », comprendre pourquoi certains contenus enfreignent « les règles taillées sur mesure par les annonceurs », permettre aux chaînes plus petites de gagner de l’argent et avoir un « contact humain » avec la plateforme.

Des poursuites judiciaires pourront être engagées

Ces vidéastes veulent que les créateurs indépendants aient les mêmes droits que les autres médias ou stars hollywoodiennes. « Les vrais Youtubeurs, qui sont la raison du succès de l’entreprise se font interdire, censurer, effacer ou ne sont plus du tout mis en avant. Vivre de YouTube n’est plus du tout possible », détaille Joerg Sprave.

La campagne « Fairtube » demande à YouTube de venir discuter avec eux des règles de monétisation avant le 23 août. Sur le site, il est précisé que la demande a été faite depuis le 26 juillet. Si la plateforme ne répond pas à leurs sollicitations avant cette date, les avocats de IG Metall comptent les poursuivre en justice. Ils engageront des poursuites contre le travail des YouTubeurs qui peut être comparé à une situation illégale de faux indépendants ou encore contre la violation de la protection des données. « Si c’était avéré, alors les YouTubeurs devraient bénéficier des protections et autres avantages sociaux », explique Thomas Klebe, un avocat travaillant aux côtés de IG Metall.

Suivez l'actualité des influenceurs sur Twitter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *