Les mauvais réflexes à éviter lors d’un partenariat rémunéré

Les mauvais réflexes à éviter lors d’un partenariat rémunéré

Marketing. « L’existence d’une collaboration commerciale entre un influenceur et un annonceur pour la publication d’un contenu doit dans tous les cas être portée par l’influenceur à la connaissance du public ». C’est ce que rappelle l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (l’ARPP) dans sa recommandation « communication publicitaire digitale » diffusée en mai 2017.

L’organisme va cette fois-ci un peu plus loin. Accompagnée de différentes agences de marketing d’influence comme Reech ou encore L’agence des médias sociaux, l’ARPP a présenté le jeudi 23 mai son Observatoire « Marketing d’influence: les bonnes pratiques ». Cette campagne de communication vise à rappeler aux influenceurs, aux plateformes, aux marques et aux autres professionnels du secteur leurs obligations vis-à-vis d’une publication commerciale. Tout le monde ne connaît pas encore ce qu’il est légal ou non de faire. La dernière étude Reech rappelle que 95% des créateurs de contenu déclarent leurs partenariats mais 56% ne connaissent pas les bonnes pratiques.

Les mauvaises pratiques à éviter

Pour montrer les bons et les mauvais comportements, l’ARPP a pu avoir accès à 500 campagnes sur plusieurs réseaux sociaux pendant le second semestre 2018. Ces collaborations ont été menées avec les agences partenaires de cet Observatoire. En analysant leurs travaux, l’organisme a pu mettre en avant ce que les créateurs de contenu ne doivent plus faire lorsqu’ils présentent une publication sponsorisée à leur communauté:

  • le hashtag #AD n’est pas explicite. Pour certains utilisateurs des réseaux sociaux, ces deux lettres n’ont aucune signification. Pourtant, les influenceurs sont de plus en plus nombreux à l’utiliser. Selon une étude menée par Buzzoole, au cours du premier semestre 2018, l’utilisation de #ad a augmenté de 42% par rapport aux douze mois précédents.
  • les remerciements ou encore les phrases du type « on m’a proposé de tester »/ »j’ai été contacté par » sont eux aussi pas assez clairs pour les utilisateurs. En utilisant ces expressions, le créateur de contenu sème le doute: est-ce qu’il s’agit oui ou non d’une collaboration rémunérée?
  • certains influenceurs utilisent de nombreux hashtags sous leurs publications. Parmi ces différents mots, il est possible d’en trouver un faisant référence à un partenariat rémunéré. Or, la communauté n’a pas à chercher pour savoir se le créateur de contenu a été ou non payé. L’information doit être accessible en un seul coup d’oeil.
  • les stories peuvent elles aussi être payées. Certains créateurs de contenu mentionnent leur partenariat à la toute fin de leur présentation. L’ARPP préconise que cela soit fait dès le début.

Sur les 500 campagnes de marketing d’influence analysées, 55% des influenceurs ont bien su identifier leur partenariat rémunéré mais ils sont encore 12% à ne pas avoir eu ce réflexe. En revanche, ils sont 37% à ne pas l’avoir fait de manière instantanée, soit en début de leurs stories soit mis clairement en évidence dans un post. Les chiffres témoignent néanmoins d’une réelle envie de faire mieux. « Ca devient de plus en plus clair. Il y a un bel effort qui est en train de se faire », félicite l’agence We Are Social. Quant à Cyril Attias, fondateur de l’Agence des médias sociaux, il rappelle que malheureusement ces directives ne sont pas la « priorité des annonceurs », qui sont beaucoup plus intéressés par les résultats chiffrés de leur campagne.

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