Plus de 50% des créateurs ont peur des deepfake selon une étude réalisée par Stellar Tech
Créateur. À la fin du mois d’octobre, Tibo InShape a réalisé une promotion intensive de son nouveau livre, « Derrière la lumière ». Lors d’interviews, il a expliqué penser déjà au futur de la Creator Economy, en s’inscrivant sur Sora 2. L’application d’intelligence artificielle permet notamment de modéliser son visage en 3D, d’écrire un prompt, et de réaliser une vidéo en quelques minutes. Il avait autorisé l’utilisation de son image, mais tout a rapidement dérapé, le faisant dire des mots racistes. Il a donc été obligé de tout arrêter. Si Tibo InShape tente de se familiariser avec ces nouveaux outils, qu’en est-il des autres créateurs?
Pour répondre à cette question, Stellar Tech vient de publier une étude portant sur l’utilisation de l’IA dans le secteur de la Creator Economy. Près de 1000 créateurs et professionnels du marketing évoluant en France, en Espagne, en Italie et au Benelux y ont répondu pour partager leur point de vue.
« Ce que révèle cette étude, c’est que l’adoption de l’IA en marketing d’influence n’est pas seulement technologique, elle est culturelle. En quelques mois, on est passé du “test and learn” à une véritable nécessité pour les processus créatifs et stratégiques. Les marketeurs s’en servent pour analyser, produire, ajuster ; les créateurs pour gagner en temps et en qualité. Les professionnels qui l’utilisent n’en ont pas peur : ils veulent la comprendre, la cadrer, et surtout l’utiliser pour libérer du temps et remettre la créativité au centre. L’enjeu n’est plus de savoir si on adopte l’IA, mais comment et avec quels garde-fous. Car derrière chaque automatisation, il y a un besoin profondément humain : plus de clarté, plus de cohérence, plus de sens », précise Sarah Levin, cofondatrice de Stellar Tech, au site Les Gens d’Internet.

5 points à retenir de l’étude sur le rapport à l’IA des professionnels du marketing et des créateurs
Pour mieux se rendre compte de la manière dont l’IA est intégré aux habitudes des uns et des autres, voici plusieurs chiffres révélées par l’étude :
- 47% des professionnels et près de 31% des créateurs ont recours à l’IA tous les jours. Il s’agit donc pour certains d' »un outil quotidien » et d’un « copilote stratégique ». Les marketeurs s’en servent notamment pour l’idéation des campagnes (génération d’idées, concepts créatifs, drafts de présentations ou angles de communication pour les influenceurs) ainsi que la génération de visuels pour illustrer leurs idées. De leurs côtés, les créateurs se tournent vers l’IA pour les mêmes raisons, « mais contrairement aux marketeurs, les créateurs vont plus loin : ils intègrent l’IA directement dans la production visuelle. »
- Chez les professionnels, ChatGPT est le premier outil d’IA, utilisé par plus de 9 professionnels sur 10, suivi de Perplexity (20%), Canva Magic Write (25%) et Claude (14,1%). Les créateurs sont également très friands de ChatGPT. Ils le questionnent notamment sur leur engagement ou l’analyse de commentaires sous leurs contenus. Par ailleurs, ils se tournent vers des outils comme Canva pour réaliser des visuels en utilisant l’IA intégrée (35%) ou photoshop (32,5%). Concernant la vidéo, 54,6% des créateurs utilisent CapCut, tandis que 38% n’y ont pas recours.
- 74% des professionnels génèrent des images via l’IA. Plus de la moitié d’entre eux n’utilisent pas d’outil pour la création vidéo et seuls 11,8% se tournent vers des plateformes sonores comme Suno.
- 1 professionnel sur 3 investit entre 5000 euros et 20.000 euros par an, tandis qu’un autre 20% y consacrent moins de 5000 euros. Plus de 10% dépassent désormais les 20.000 euros annuels. Ce sont notamment des investissements en outil pour trouver des profils de créateurs, analyser leurs audiences et les campagnes réalisées ou encore faire du social listening.
- L’IA est un gain de temps pour 91,9% des professionnels et pour 78,3% des créateurs de contenu.
« L’étude révèle que la peur de l’IA vient souvent de là où son usage manque. Ceux qui la rejettent sont souvent ceux qui ne savent pas par où commencer, ni quels outils utiliser. Ce n’est pas un refus de progrès, c’est un manque de repères. L’adoption passe par la pédagogie : apprendre avant d’automatiser, comprendre avant d’intégrer. L’éducation à l’IA, c’est la première étape vers sa maîtrise et la condition pour en faire un levier stratégique plutôt qu’un facteur d’inquiétude. Cette phase ouvre aussi la voie à une nouvelle génération de formateurs et d’experts capables d’aider les entreprises à transformer leur curiosité en compétence et leur prudence en confiance », poursuit Sarah Levin.
Pour télécharger l’étude complète, rendez-vous ici.

