Les marques en France dépensent plus de 3 millions d’euros par an dans l’influence, selon Kolsquare

Influence marketing. L’univers du marketing d’influence ne cesse de se développer en France, mais aussi en Europe. Les marques sont de plus en plus nombreuses à faire appel à des influenceurs pour mettre en avant leurs produits à travers des collaborations commerciales. Mais alors, quel type d’influenceurs sont les plus sollicités? Sur quelle plateforme? Comment les marques les sélectionnent-elles?

Pour répondre à toutes ses questions, la plateforme Kolsquare, en collaboration avec NewTonx, a dévoilé en avant-première, le 8 octobre dernier, les résultats de son étude sur le paysage européen du marketing d’influence en 2024. Pour cela, la plateforme a interrogé 400 annonceurs professionnels du secteur avec au moins deux ans d’expérience en France, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne et en Allemagne. Voici ce qu’il faut retenir de cette étude.

7 choses à retenir sur l’étude du paysage européen du marketing d’influence en 2024, d’après Kolsquare

• Les micro influenceurs sont toujours autant sollicités

Quand il s’agit de faire des collaborations commerciales, les micros influenceurs, qui possèdent entre 10.000 et 50.000 abonnés ont toujours la cote auprès des marques, car leur taux d’engagement est très compétitif. La France est le pays qui travaille le plus avec des influenceurs méga, qui cumulent une communauté de plus d’un million d’abonnés, avec 31%.

• Instagram reste la plateforme numéro 1 pour les collaborations commerciales

Cette donnée a déjà été révélée par l’étude sur Instagram de Metricool. Elle s’explique par la multitude de formats mis à disposition par la plateforme, surtout en ce qui concerne les stories, qui sont très utilisées par les annonceurs. Instagram est talonné par TikTok (64%), YouTube (62%) et Facebook (57%).

En Italie et au Royaume-Uni, Facebook est toujours d’actualité quand il s’agit de faire des collaborations commerciales. Il en va de même pour X, qui continue d’être dans la course en France et au Royaume-Uni, avec 25% des répondants et en Espagne, avec 23%.

• Les annonceurs français sont les plus fidèles

En général, les répondants français ont affirmé à 45% qu’ils préfèrent recontacter les influenceurs avec qui ils ont déjà travaillé, pour leur proposer des projets sur du long terme. D’un point de vue général sur les cinq pays interrogés, seulement 15% cherchent principalement des nouveaux profils lorsqu’ils réfléchissent à des partenariats.

• Les marques préfèrent la qualité à la quantité

63% des marques qui ont participé à cette étude travaillent avec moins de 50 influenceurs par an. Le format privilégié sur les réseaux sociaux varie en fonction du secteur, dans le but de répondre à des besoins spécifiques. En général, 58% préfèrent créer des publications sponsorisées, sauf en France. 56% se penchent sur les événements d’influence, surtout en France et en Italie. 48% proposent des revues de produits créées par des influenceurs.

• Les challenges des marques qui travaillent avec des influenceurs varient en fonction des pays

En France, le plus gros défi existant est de trouver un équilibre entre la liberté donné au créateur de contenu et l’image de la marque. Dans les autres pays, le plus difficile reste de mesurer les ROI des différentes campagnes. Et pour cause, quand il s’agit d’observer les indicateur de performances sur leurs campagnes, les marques se concentrent à 70% sur le nombre de ventes effectuées, à 60% sur l’augmentation de leur communauté et à 57% sur le retour sur investissement.

• Le budget du marketing d’influence continue d’augmenter

Parmi les répondants à l’étude de Kolsquare, 51% envisagent d’augmenter leur budget en 2025. En moyenne, les annonceurs dépensent entre 50.000 et 250.000 euros par an. Les investissements les plus élevés sont observés en Allemagne, avec 5.7 millions d’euros en moyenne, contre 866.000 euros en Espagne. En France, il s’élève à 3,49 millions d’euros. Le volume de collaborations vont également augmenter, avec en moyenne 10 à 19% de croissance espérée dans les cinq pays en général.

• Comment les marques sélectionnent-elles les influenceurs avec qui elles collaborent?

Les annonceurs prennent en compte plusieurs éléments lors de la sélection des créateurs de contenu avec qui ils vont travailler. En première position, on retrouve le style de contenu à 50%, puis l’authenticité à 47%, suivi de l’audience attirée par l’influenceur à 45%.

Mais, le comportement éthique et transparent des influenceurs est très important pour les marques en France, suite à la loi sur les influenceurs, et en Italie, à cause du scandale autour de Chiara Ferragni. En Italie, 77% des répondants demandent à leurs influenceurs de respecter des chartes éthiques. En général, 63% des marques mettent en place des exigences éthiques que les créateurs de contenu doivent respecter.