Quand on accompagne un créateur de contenu dans un nouveau pays, « la légitimité est un vrai challenge »

Quand on accompagne un créateur de contenu dans un nouveau pays, « la légitimité est un vrai challenge »

Influence marketing. En France, l’influence marketing se développe activement. Les marques font appel à des influenceurs pour profiter de leur visibilité, en imaginant ensemble un concept, une création, ou bien en réalisant un placement de produit. Mais, ce phénomène s’observe à travers le monde entier, et certains créateurs de contenu français ont l’ambition de changer d’air, et d’emmener leur communauté avec eux, tout en cherchant à atteindre une autre audience.

C’est le cas d’Audrey Azzar, influenceuse lifestyle qui cumule plus de 100.000 abonnés sur Instagram. Il y a quelques mois, elle a décidé de s’installer en Indonésie et de faire évoluer son contenu en conséquence. Désormais, elle souhaite aussi travailler avec des marques locales, pour étendre ses possibilités. Elle a donc fait appel à Charlotte Chodynia, consultante réseaux sociaux basée en Asie, pour l’accompagner sur ce nouveau marché qui lui est inconnu.

Une Française en Asie, comment investir ce marché ?

Après huit années passées à explorer le marketing digital, Charlotte Chodynia s’est forgée une belle expérience , avec un réseau varié. Spécialisée dans la mise en avant des marques sur les réseaux sociaux, son travail n’a jamais eu pour but de gérer des influenceurs, un domaine où elle ne se sentait « pas encore légitime », comme elle l’explique au média Les Gens d’Internet.

Pourtant, sa rencontre avec la créatrice de contenu Audrey Azzar a changé sa vision des choses. Après avoir travaillé avec elle sur plusieurs projets, celle-ci a demandé à Charlotte Chodynia de l’accompagner sur le développement de son réseau en Asie, dans le but de collaborer avec des marques. À ce moment-là, Charlotte Chodynia était déjà installée à Singapour, et elle continuait ses missions en tant que freelance. « Audrey est déjà accompagnée par une agence en France, en non-exclusivité. On travaille ensemble depuis quelques mois maintenant, sur la partie Asie essentiellement, parce que ma valeur ajoutée se trouve dans cette zone », explique-t-elle.

Leur proximité géographique facilite la collaboration des deux jeunes femmes. De par sa présence sur le territoire, Charlotte Chodynia a pu tisser des liens avec des acteurs locaux du marketing d’influence. Mais, le marché asiatique est un défi à part entière, et le principal obstacle pour Audrey Azzar, le talent qu’elle représente, est d’étendre son influence sur un territoire où elle est encore peu connue. « Personne ne la connaît, sa communauté est française, donc forcément c’est plus difficile d’arriver sur ce marché », confie Charlotte Chodynia. L’enjeu est de réussir à adapter son image et son discours à un public différent, tout en conservant son identité auprès de sa communauté française. « Audrey n’est plus une nana de Paris, et les sujets qu’elle traitait ne seront plus les mêmes car ils ne seront plus adaptés. Je suis donc en train de réfléchir à un changement de stratégie éditoriale », explique Charlotte Chodynia.

Quand on arrive sur un nouveau marché, il ne faut pas hésiter à « chambouler ses croyances »

Pour amener des collaborations commerciales à son talent, Charlotte Chodynia doit la promouvoir auprès des agences et des entreprises locales. « Mon objectif est de développer ses partenariats en Asie, donc je vais démarcher les agences, les personnes chargées des relations presses etc… sur tous les pays de la zone », détaille-t-elle.

Même si c’est la première fois que Charlotte Chodynia représente une créatrice de contenu, elle a vite réussi à entrer dans ce rôle, étant donné que c’est ce qu’elle réalisait déjà pour les marques. « Le travail que j’ai fait, à représenter des marques, est un job assez similaire au métier d’agent », affirme-t-elle. Ce qu’elle apprécie particulièrement dans cette nouvelle aventure, c’est l’aspect humain. Cette expérience lui donne envie d’accompagner d’autres créateurs, si l’occasion se présente, aussi bien en France, qu’en Asie.

« Selon moi, il ne faut pas hésiter à faire une veille digitale poussée, aller voir ce que d’autres créateurs de contenu ont fait pour réussir sur ce marché », ajoute-t-elle. « Le mieux pour y arriver est d’aller au contact des autres, en allant à des cafés par exemple, pour rencontrer les gens dans la vraie vie », souligne-t-elle.

Avec son arrivée en Indonésie, il est important pour Audrey Azzar d’être accompagnée sur ce nouveau marché, car sa situation géographique peut causer des problèmes logistiques avec les marques françaises, notamment à cause de la livraison, qui entraîne des coûts et un impact sur l’écologie. Mais, ce cadre de vie peut aussi devenir un atout pour l’influenceuse. « Le fait qu’elle arrive comme la Parisienne qui s’installe en Indonésie peut avoir du cachet sur les réseaux sociaux », conclut Charlotte Chodynia.

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