SafeBear, l’application web qui veut lutter contre le cyberharcèlement sur les réseaux sociaux

SafeBear, l’application web qui veut lutter contre le cyberharcèlement sur les réseaux sociaux

Social media. Les réseaux sociaux sont un espace où on peut s’exprimer librement, et parfois un peu trop. De nombreux créateurs de contenu ont déjà abordé le sujet du cyberharcèlement sur différentes plateformes, comme Léna Situations a pu le vivre après sa prise de position concernant la guerre entre le Hamas et Israël. Selon une récente étude de l’OMS Europe, publiée en mars 2024, un adolescent sur six a été victime de cyberharcèlement. Il a déjà touché 60% des 18-25 ans, d’après une étude financée par la Caisse d’Epargne et publiée par e-Enfance à la fin de l’année 2022.

Pour lutter contre ce fléau, les réseaux sociaux ont déjà mis en place des innovations, comme le fait de signaler plus facilement les cas de harcèlement, comme sur TikTok et Instagram. Mais, selon Christian Guillon, Président de SafeBear, “ce n’est pas suffisant”. Avec son fils, Jérémy, ils ont décidé de lancer SafeBear, une application web qui alerte et aide les victimes de cyberharcèlement à monter des dossiers de plaintes.

SafeBear, une application qui « protège à 360 degrés » contre le cyberharcèlement

SafeBear est une application web dédiée à la lutte contre le cyberharcèlement qui se base sur de l’intelligence artificielle. Fondée en 2022 par Christian Guillon et son fils Jeremy, cette start-up a pour ambition de protéger les utilisateurs sur les réseaux sociaux contre les abus en ligne. Un sujet plus que sérieux pour Christian Guillon, président de SafeBear. « 57% des Français ont déjà eu des problèmes sur les réseaux sociaux », souligne-t-il. Conscients de cette réalité, ils ont décidé de lancer SafeBear, après avoir levé deux millions d’euros auprès de 78 investisseurs privés, issus de divers horizons, en 2022.

Pour parvenir à leurs objectifs, plusieurs fonctionnalités ont été développés. « On prend un abonnement et on choisit ses réseaux sociaux. À ce moment-là, avec le consentement de l’utilisateur, on scanne les différents flux de ces plateformes de manière robotique et anonymisée », explique Jeremy Guillon. Pour l’instant, SafeBear est actif sur X et Instagram, car c’est sur ces applications qu’ils ont détecté le plus de menaces. Grâce au principe de la « blockchain », les données sont protégées, et non consultables par l’équipe de SafeBear.

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Voici à quoi ressemble l’interface de Safe Bear

« SafeBear protège à 360 degrés. Un parent est prévenu si son enfant est harcelé ou harceleur », précise Christian Guillon. Lorsqu’on souscrit à un abonnement, l’utilisateur a accès à un tableau de bord. Il peut désigner un protecteur qui recevra les analyses de SafeBear, sans pour autant avoir accès au contenu du message ou du commentaire. « Nous ne sommes pas juge, le but est aussi d’encourager le dialogue entre les protégés et les protecteurs », explique Christian Guillon.

L’application analyse divers type de contenu comme les messages privés, les citations sur X, les demandes de messages, dans le but de détecter les menaces, le racisme ou encore l’homophobie. « Notre but n’est pas de masquer le problème, mais de faire en sorte que ce qu’il s’est passé soit indexé, et ne puisse plus être effacé », ajoute Jérémy Guillon. Elle aide les utilisateurs à constituer des preuves certifiées qui peuvent être utilisées pour porter plainte. Lors de l’élaboration de ce projet, les fondateurs se sont rapprochés de personnes compétentes, comme des officiers de police.

« Dans le futur, nous devons créer des solutions qui améliorent le quotidien des gens »

Par la suite, SafeBear vise à s’internationaliser, car le cyberharcèlement est « un problème mondial », comme le décrit Jérémy Guillon. « Nos concurrents directs agissent beaucoup sur les professionnels, mais les premières victimes ne sont pas les grands groupes, ce sont des individus isolés », poursuit-il. Ainsi, l’équipe de l’application développe une version disponible en anglais, en allemand et en espagnol.

SafeBear se veut comme une plateforme transparente. Les données des utilisateurs ne sont pas commercialisées, elles sont stockées dans le pays d’origine. « Nous respectons toutes les législations locales », souligne Jérémy Guillon. C’est pour cela que l’application n’est pas disponible sur l’App Store ou le Google Play Store, à cause des conditions imposées par ces supports de téléchargement.

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L’équipe de SafeBear ne compte pas s’arrêter là. Ils prévoient d’intégrer d’autres réseaux sociaux comme Snapchat, TikTok, Twitch ou encore Telegram, dans une deuxième phase de développement. « Nous devons créer des solutions qui améliorent le quotidien des gens, » affirme Jeremy Guillon. Une campagne de publicité « clivante », comme le décrit Christian Guillon, devrait voir le jour dans quelques semaines sur les réseaux sociaux.

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