YouTube met en avant les professionnels de santé grâce à un nouvel outil
YouTube. Avec la pandémie du Covid-19, de plus en plus de contenus liés à la santé ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Problème, une majeure partie d’entre eux partagent de fausses informations, poussant les plateformes à agir du mieux qu’elles peuvent. Par exemple, sur YouTube c’est près de 500 heures de contenus qui sont visionnées et diffusées toutes les heures. Comment faire pour éviter la prolifération de fake news? « La santé est une priorité pour YouTube depuis deux ans et demi. Depuis 2020, nous avons une dizaine de mises à jour concernant cette thématique », rassure Justine Ryst, directrice générale de YouTube France.
Pour continuer son travail dans ce domaine, YouTube prend les choses en main. La plateforme a annoncé le jeudi 7 septembre lors d’une conférence de presse, l’extension du programme YouTube Health, aux médecins et aux infirmiers. Ce nouveau pilote, déjà présent en Allemagne et aux États-Unis, fait son apparition en France, avec cette particularité. Le principe est simple: mettre en avant les contenus réalisés par des experts, dans le but de rendre davantage visibles de nouvelles sources sur les sujets liés à la santé.
Pour en parler, plusieurs professionnels de santé créant du contenu sur la plateforme, comme Estelle Touboul, Docteur en médecine spécialisée en Rhumatologie, le professeur Boris Hansel ou encore Yann Bubien, Directeur Général du CHU de Bordeaux, ont pris la parole. Ils étaient accompagnés de plusieurs représentants de YouTube, comme Asmaa Zerkdi, responsable du contenu santé sur la plateforme et Charles Savreux, responsable de la communication.
Comment savoir qu’une vidéo santé est fiable sur YouTube?
L’équipe de YouTube a donc pour ambition d’inciter de plus en plus de professionnels de santé à venir partager sur la plateforme. Ils sont déjà une centaine en France, contre plusieurs milliers au Royaume-Uni. Pour les attirer, la plateforme leur propose d’entrer au sein du programme YouTube Health. Avec ce projet, quand vous tapez le terme « migraine », vous retrouvez les vidéos d’Institutions comme l’Inserm dès les premiers résultats de recherche. Sous la vidéo, il est possible de lire un bandeau avec inscrit: « publié par un institut national de recherches en France ».
Avec la mise à jour, les médecins et les infirmiers sont également concernés. Leurs contenus est privilégié sur des thématiques de santé et un bandeau indique « Publié par une chaîne d’un médecin inscrit au Répertoire Partagé des Professionnels intervenant dans le système de santé en France. » De cette manière, les utilisateurs voient assez rapidement les sources fiables, mêmes celles qui émanent de profils de YouTubeurs. Ces nouvelles ressources qui peuvent également servir de « deuxième avis médical », se réjouit Audrey, dermatologue et créatrice de contenu pour la chaine Dermato Drey. « Pour les contenus non fiables, un lien de redirection vers une source est précisé sous le contenu », a fait remarquer Charles Savreux.
Du côté de YouTube, cette initiative a vocation à rendre plus serein les utilisateurs lorsqu’ils recherchent des informations sur la santé. « Nous souhaitons donner aux utilisateurs un accès aux informations de santé, et de le faire à grande échelle, en formant les professionnels à faire de la vidéo », a déclaré Asmaa Zerkdi.
Pour faire partie de ce dispositif, les professionnels de santé doivent répondre à quelques critères. Le premier étant qu’ils doivent être inscrits au Répertoire Partagé des Professionnels de Santé (RPPS). Ensuite, d’autres paramètres internes à YouTube entrent en compte: il faut bien évidemment que le sujet du contenu soit tourné vers la santé, puis avoir 2000 heures de visionnage de vidéos sur l’année ou bien cinq millions de vues sur des YouTube Shorts au cours des 90 derniers jours. « Il faut avoir un minimum de contenus pour savoir que la personne traite de l’information sur la santé, pour voir la qualité de ses vidéos et savoir si elle respecte les règles de YouTube », a rajouter Asmaa Zerkdi. Les professionnels de santé attendent encore plus de la part de YouTube pour voir davantage de confrères réaliser des vidéos.