Avec #BlackTikTokStrike, ces TikTokeurs font la grève
TikTok. #BlackTikTokStrike, le hashtag qui gonfle sur TikTok ces dernières semaines. Plusieurs créateurs de contenu afro-américains principalement, ont décidé de s’unir pour boycotter la dernière musique tendance de Megan Thee Stallion. L’objectif est de montrer à la plateforme et aux utilisateurs que sans eux, les vidéos de danse sont bien moins intéressantes. « Les Noirs portent l’application », a confié le TikTokeur Erick Louis au New York Times. Ce mouvement est notamment né après les gros succès en termes de vidéo de certains profils.
Charli d’Amelio a ainsi enregistré plus de 50 millions de vues pour sa chorégraphie sur la chanson « Renegade ». Impossible de passer à côté de sa prestation quand on est sur la plateforme. Seul problème, sa visibilité est telle qu’elle prend la lumière de la véritable créatrice de la danse Jalaiah Harmon. La reine de TikTok a ainsi récolté dizaines de milliers de dollars pour sa création qui n’était qu’un copié-collé d’une vidéo. Elle n’a pas pris le temps de spécifier l’auteure de la chorégraphie.
#BlackTikTokStrike où le boycott des danses sur TikTok
Et c’est bien là tout le problème. « Nous sommes exploités, et c’est le problème fondamental que les Noirs ont toujours eu en termes de travail. Ces millions de likes, ça devrait se traduire par quelque chose. Comment obtenir de l’argent réel, du pouvoir et la compensation adéquate que nous méritons? », s’insurge Erick Louis.
Cet audio est utilisé par un grand nombre de personnes sur TikTok pour partager le message:
@thevictoriastoryI’m going to continue doing more than the bare minimum but I’m just saying 😂 ##psa♬ original sound – Victoria 👑
Désormais, ces créateurs de contenu ont choisi de ne plus alimenter la section danse de la plateforme. TikTok a récemment pris la parole à ce sujet dans un communiqué de presse. « Nous nous soucions profondément de l’expérience des créateurs noirs sur notre plateforme et nous continuons à travailler chaque jour pour créer un environnement de soutien pour notre communauté tout en instillant une culture où honorer et créditer les créateurs pour leurs contributions créatives est la norme ».
Ce manque de visibilité a également des répercussions sur l’argent réuni par ces créateurs de contenu. « La grève a pour but d’envoyer un message: les modèles économiques de ces applications nous font travailler trop et nous sous-payent », précise l’influenceuse Kaelyn Kastle au New York Times. Le mouvement a aussi investi Twitter pour avoir plus d’impact.