Voici ce que prévoit la loi italienne concernant les influenceurs
Influence marketing. Le secteur du marketing d’influence continue de se développer. En France, le député Arthur Delaporte a donné des détails sur la « loi influenceurs 2 », qui prévoit de prolonger la liste des promotions interdites par les créateurs, de responsabiliser davantage les plateformes ou encore de couvrir les nouveaux usages des réseaux sociaux. Mais ce n’est pas tout. En Europe, il est également question de proposer un socle commun au sein de l’Union européenne, pour faciliter les collaborations commerciales entre les marques, les agences et les influenceurs qui souhaitent travailler sur différents marchés.
L’Italie aussi se structure petit à petit dans ce domaine. Le scandale autour du Pandoro-Gate avec l’influenceuse Chiara Ferragni a énormément marqué le pays, qui souhaite encadrer le secteur du marketing d’influence et éviter que ce genre de situation se reproduise. En septembre dernier, l’autorité italienne de régulation des communications (AGCOM), a dévoilé un « Code de conduite » pour les influenceurs. Voici ce qu’il faut savoir.
L’Italie met en place un « Code de bonne conduite » envers les « influenceurs pertinents »
Avec cette législation, l’Italie se félicite d’être « parmi les premiers pays de l’UE à adopter une réglementation aussi complète ». L’objectif est de renforcer la transparence, la responsabilité et la protection des utilisateurs en imposant un cadre réglementaire « clair et contraignant ». Ce Code de conduite s’applique uniquement aux « influenceurs pertinents », c’est-à-dire des profils avec au moins 500.000 abonnés, ou 1 million de vues par mois sur au moins un réseau social.
Le texte prévoit que les influenceurs assument l’entière responsabilité éditoriale de leur contenu. Les créateurs concernés ont 6 mois pour s’inscrire à la liste publique de l’AGCOM, et d’afficher la mention « influenceur référencé par l’AGCOM » sur leur profil. Les profils qui ne remplissent pas les critères peuvent tout de même s’inscrire sur la base du volontariat. Le Code de bonne conduite prévoit plusieurs obligations:
- Le contenu doit être exact, et ne pas porter atteinte à la dignité humaine, ou faire la promotion de la violence.
- L’influenceur ne doit pas faire la promotion de contenus susceptibles de nuire au développement physique, psychologique ou moral des mineurs.
- Ils doivent respecter la propriété intellectuelle.
- Les créateurs doivent être transparents lorsqu’ils font des collaborations commerciales.
En cas de non-respect de ses règles, les amendes peuvent s’élever jusqu’à 250.000 euros pour les infractions générales, et à 600.000 euros pour les violations qui concernent la protection de l’enfance, en fonction de la gravité des faits.

