« Aujourd’hui, c’est le Far West sur les réseaux sociaux: cela ne peut pas durer », estime Emmanuel Macron

« Aujourd’hui, c’est le Far West sur les réseaux sociaux: cela ne peut pas durer », estime Emmanuel Macron

Social media. Depuis janvier 2025, on constate une certaine méfiance envers les réseaux sociaux, et de la liberté d’expression qui est conférée aux utilisateurs sur les différentes plateformes. On recense de nombreux cas de désinformation, ou même de deep fake avec l’essor de l’intelligence artificielle. À l’approche des élections présidentielles de 2027, le président de la République, Emmanuel Macron s’interroge sur sa présence sur les réseaux sociaux, des plateformes qu’il utilise relativement souvent pour communiquer.

Le 12 novembre, lors d’un débat à Toulouse sur la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux, Emmanuel Macron a alerté sur les risques que représentent les plateformes pour la démocratie française. « Nos démocraties sont devenues dépendantes de plateformes étrangères, construites sur l’excitation et la division », a-t-il expliqué. Pour lui, ce ne sont plus seulement des espaces de conversation, mais aussi des endroits où il est facile de manipuler les utilisateurs. « Aujourd’hui, c’est le Far West sur les réseaux sociaux: cela ne peut pas durer », affirme Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron appelle à « remettre un système de responsabilité » pour les réseaux sociaux et les utilisateurs

Depuis plusieurs années, Emmanuel Macron participe à la régulation des réseaux sociaux, notamment avec la mise en place de textes européens comme le DSA (Digital Services Act). Mais, il reconnaît que ces règles sont « longues à mettre en œuvre », et « constamment attaquées » par les plateformes, comme Meta, TikTok, ou encore YouTube. Pour rappel, l’été dernier, X a refusé de coopérer avec le gouvernement français, après avoir été visé par une enquête sur son algorithme de recommandation. Pour le chef de l’État, les algorithmes fragilisent la démocratie elle-même, puisque ce sont les « contenus les plus clivants » qui sont davantage mis en avant. « Les réseaux sociaux bousculent notre rapport à la formation de nos opinions publiques, aux élections et donc à notre vie démocratique. Parce qu’il y a derrière des acteurs cachés, des algorithmes.. et des techniques d’ingérence… Il fallait sonner le tocsin », affirme-t-il.

Dans le viseur d’Emmanuel Macron, on retrouve également la désinformation, l’anonymat sur les réseaux sociaux et l’addiction des mineurs. Il appelle à « remettre un système de responsabilité » pour les plateformes, mais aussi pour les utilisateurs. Il aimerait lever partiellement l’anonymat, rendre les algorithmes plus transparents et renforcer la responsabilité éditoriale. De son côté, il essaye « d’obtenir des éléments de régulation et de visibilité » en interne des réseaux sociaux. Il se dit prêt à quitter les plateformes si nécessaires.

En vue de la fin de son second mandat, Emmanuel Macron veut faire de la protection des mineurs son nouveau combat politique. Pour lui, les effets des réseaux sociaux et des écrans sur la santé mentale sont clairs, et doivent être encadrés. Récemment, les résultats de l’enquête du député Arthur Delaporte sur TikTok montrent que les mineurs ne sont pas suffisamment protégés, car ils sont souvent exposés à des contenus néfastes. « Il faut aller vers une interdiction des réseaux sociaux jusqu’à un certain âge », affirme-t-il. D’ici la fin de l’année, il souhaite bâtir un consensus national pour agir concrètement dès 2026.

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