Visé par une enquête du gouvernement français sur son algorithme de recommandation, X refuse de coopérer

Visé par une enquête du gouvernement français sur son algorithme de recommandation, X refuse de coopérer

Social media. Ce n’est pas la première fois que le réseau social X se retrouve sous les feux des projecteurs pour les mauvaises raisons. La plateforme est souvent perçue comme violente, haineuse, ou encore propice au harcèlement. Lors de la publication de son premier rapport de transparence, fin 2023, X a rapporté avoir supprimé plus de 16.000 publications en France, qui a obtenu le triste titre de championne d’Europe des propos illicites et violents. Cette fois, c’est un autre outil élaboré par le réseau social qui questionne: son algorithme de recommandation. Pour rappel, le réseau social TikTok est lui aussi dans le collimateur du gouvernement. Une commission d’enquête à été ouverte à l’Assemblée nationale pour comprendre les effets psychologique du réseau social sur les mineurs.

Le 9 juillet, le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour savoir si X a manipulé son algorithme à des fins « d’ingérence étrangère » et réalisé une « extraction frauduleuse de données ». Mais, le 21 juillet, le réseau social a refusé de donner accès à ces informations au gouvernement français. Dans une publication, X qualifie cette procédure de politiquement motivée, dénonçant une atteinte à la liberté d’expression et à la vie privée de ses utilisateurs.

Pour X, l’enquête des autorités françaises « menace le droit à la vie privée de nos utilisateurs et la liberté d’expression »

Cette enquête a été ouverte après que deux signalements aient été reçus: celui du député Eric Bothorel du parti Renaissance, qui a qualifié X de  » véritable danger et une menace pour nos démocraties« , ainsi que d’un directeur de cybersécurité dans la fonction publique, d’après le Canard enchaîné. C’est la direction générale de la gendarmerie qui est en charge de cette enquête qui désigne X comme « personne morale » et contre « les personnes physiques » qui le dirige. Mais, le réseau social refuse de coopérer avec les autorités. X affirme que cette enquête représente une attaque directe contre sa plateforme. “Cette enquête porte gravement atteinte au droit fondamental de X à une procédure équitable et menace le droit à la vie privée de nos utilisateurs et la liberté d’expression”, affirme la plateforme.

L’entreprise se dit profondément préoccupée par la tournure de cette affaire, qu’elle estime alimentée par des motivations idéologiques et politiques plutôt que par des faits établis. Les autorités françaises auraient exigé un accès à son algorithme de recommandation, ainsi que les données en temps réel sur toutes les publications diffusées sur la plateforme, afin de les soumettre à l’analyse d’un groupe d’experts. Les deux experts concernés sont David Chavalarias, l’écrivain à l’origine de la campagne « Escape X », et Maziyar Panahi, qui est également engagé dans « des projets de recherche ouvertement hostiles à X ». “L’implication de ces personnes soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’impartialité, l’équité et les motivations politiques de cette enquête, pour le moins”, déclare le réseau social.

Dans son communiqué, X informe avoir refusé de répondre aux demandes des autorités françaises. “X reste dans l’ignorance des allégations précises qui sont portées contre la plateforme. X estime que cette enquête repose sur une application détournée du droit français, afin de servir un agenda politique, et, finalement, de restreindre la liberté d’expression », explique le réseau social. L’entreprise insiste sur sa volonté de défendre ses droits et ceux de ses utilisateurs. “X est déterminé à défendre ses droits fondamentaux, à protéger les données de ses utilisateurs et à résister à la censure politique”, conclut-elle.

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