Le métier de créateur de contenu, de moins en moins compris en France
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Influence marketing. Comme chaque début d’année depuis 9 ans, la plateforme d’influence marketing Reech invite les professionnels du secteur à se retrouver pour découvrir leur étude annuelle sur les réseaux sociaux. Le 6 janvier, dans les locaux de la Scam, Guillaume Doki-Thonon, le fondateur de Reech, a donné plusieurs informations sur l’influence marketing en 2025, du point de vue des utilisateurs. C’était l’occasion de comprendre comment sont consommés les contenus sur les réseaux sociaux.
À mesure que le secteur se professionnalise, grâce notamment à l’UMICC et à la législation mise en place, de nouvelles tendances apparaissent. Il y a néanmoins un constat qui est fait depuis des mois. Il devient de plus en plus difficile de s’y retrouver, avec la diversité de profils qu’on retrouve sur les différentes plateformes.
Pourquoi le métier de « créateur de contenu » devient de plus en plus flou pour certains utilisateurs
Certaines données montrent que, même si la plupart des utilisateurs peuvent définir le métier de créateurs de contenu, d’autres ont plus de mal à mettre des mots sur la profession, et ce chiffre est en hausse. D’après l’étude de Reech, en 2023, 2% des utilisateurs n’étaient pas sûrs de la définition d’un « créateur de contenu » sur les réseaux sociaux. En 2025, ce chiffre a grimpé de 8 points, atteignant 10%. « C’est un univers de plus en plus complexe, avec beaucoup de typologie de créateurs de contenu. Les utilisateurs arrivent donc moins à identifier ce qu’est un créateur de contenu », explique Guillaume Doki-Thonon.
C’est un sentiment qui a été relevé par certains profils sur les réseaux sociaux, comme Juste Zoé, qui a récemment déclaré dans un Reel Instagram qu’elle n’arrive plus à créer du contenu, et à se démarquer dans un écosystème en constante évolution. « Il y a de la place pour tout le monde », rassure le fondateur de Reech, mais trouver sa pâte semble plus compliqué pour les profils qui sont présents sur les réseaux sociaux depuis des années, et qui ont fait de leur vie « un produit de marketing », comme l’a définit Juste Zoé dans son Reel.
Un autre aspect de la profession égare les consommateurs. Il s’agit de la rémunération des créateurs de contenu. D’après les données de l’étude annuelle, 43% des répondants pensent qu’ils gagnent entre 10.000 à plus de 50.000 euros en moyenne par an. En réalité, seul 25% des créateurs de contenu ont ce revenu annuel moyen, d’après l’étude Reech de 2024. Cette année-là, 66% des créateurs ont déclaré avoir gagné entre 0 et 4000 euros.
Même si la plupart des répondants (82%) sont conscients que les créateurs de contenu gagnent de l’argent grâce aux partenariats, ils sont 60% à penser que ce sont les plateformes qui les rémunèrent. Dans la réalité, tous les réseaux sociaux ne payent pas directement sur l’application. Par exemple, sur Instagram, les créateurs ne génèrent pas d’argent avec leurs vues et leurs taux d’engagement, mais uniquement en travaillant avec les marques.
Ces différents constats montrent qu’en France, être créateur de contenu peut désormais se définir de plusieurs manières. Ce qui perd certains utilisateurs. Qui est créateur et qui ne l’est pas?
L’étude complète est disponible ici.