« Mes 10 conseils pour réussir sa digital detox »

L’équipe Les Gens d’Internet vous présente son nouvel ebook « Réussir sa digital detox », basée sur l’expérience de Myriam Roche, fondatrice du média. Voici l’introduction de ce nouveau livre. Vous pouvez vous le procurer ici.

« Nous sommes à la fin du mois de juillet 2024. Mes vacances sont dans quelques jours et je sens que ce moment loin du bureau va me faire le plus grand bien. Je ne demande qu’à aller respirer le grand air et m’éloigner de tous ces écrans qui rythment mon quotidien. Je travaille toute la journée sur un ordinateur et me connecte à peu près toutes les heures aux réseaux sociaux. Mon travail m’y oblige: j’ai fondé un média dédié à l’actualité des réseaux sociaux. Difficile donc de ne pas s’y rendre pour suivre l’information. Mais le soir en rentrant, plutôt que de me poser avec un livre, je passe des heures devant YouTube. “C’est pour faire ma veille”. Mouais. Et puis, je peux aussi passer des dimanche après-midi entiers sur ces applications pour anticiper la semaine qui arrive.

Vous le comprenez, vivre loin des écrans de mon ordinateur et de mon téléphone n’est pas réellement possible. Pourtant je sais que couper, ne rien suivre, ne plus savoir si je rate une information ou pas, me fera le plus grand bien.

Les vacances tombent à pic. En posant mes bagages en Bretagne, je prends une décision radicale. J’ai éteint mon téléphone et je l’ai laissé au fond de mon sac. Mon objectif est simple, ne le rallumer que dans deux semaines, lorsque je prendrai à nouveau le chemin du bureau. D’ici là, je dois apprendre à vivre sans. Ne pas combler mes moments d’inaction par un tour sur Instagram. Ne pas vouloir penser en allant directement sur TikTok et en me perdant dans les méandres de cet algorithme qui me connaît encore mieux que moi-même.

Mettre de côté mon portable, c’est accepter de réfléchir, de me retrouver avec moi-même et de ne plus embrumer mon cerveau avec des images inutiles. Un challenge dur à réaliser ? Pourtant, je l’ai réussi haut la main, sans jamais ressentir ce manque de connexion.

Durant ces vacances, je me suis aussi rendue compte que vivre loin de son téléphone était devenu quasiment impossible pour la plupart d’entre nous. Lorsque j’expliquais à ma famille réaliser une “digital detox”, j’ai systématiquement eu ce type de commentaires: “bravo, je ne sais pas comment tu fais”. Puis, à la fin de mon challenge, ce même retour “qu’en as-tu appris?”.

Cette digital detox m’a fait prendre conscience de plusieurs choses. Nous sommes de plus en plus connectés et nous nous habituons à avoir cet outil, le téléphone, à portée de main. Selon une étude menée par l’Université de Toronto en 2023, “presque un tiers des personnes interrogées présentait un risque élevé d’addiction, les femmes et les plus jeunes étant les plus à risque”. Je tire cette phrase d’un Marie Claire que j’ai acheté à la gare. J’avais 4h de train et sans mon téléphone, il a bien fallu que je m’occupe autrement. Comble du hasard, sans avoir pris connaissance du contenu du magazine, un dossier est consacré à la digital detox. Un petit clin d’oeil que je voulais partager avec vous, mais là n’est pas le plus important.

Ici, il faut avoir en tête les chiffres. Autres données: nous sommes de plus en plus nombreux à avoir un téléphone et à nous connecter aux réseaux sociaux. D’après une étude menée par We Are Social en juillet 2024, 70% de la population mondiale possède un smartphone. Sur les 12 derniers mois, “le nombre d’internautes a augmenté de 167 millions (+3,2%) ce qui porte le total mondial à 5,45 milliards. Ces chiffres signifient que 67,1% de la population mondiale est désormais en ligne.” Presque chaque personne de cette planète est connectée, et nous passons de plus en plus de temps sur les réseaux sociaux. Selon des données dévoilées par Atlas VPN, un internaute moyen passe désormais 2h et 24 minutes par jour sur les réseaux sociaux. Ce qui représente 876 heures ou environ 36,5 jours par an.

La dépendance aux écrans est un réel sujet. Les psychologues s’emparent petit à petit de cette problématique. En pleine vacances, je rencontre Alice qui exerce cette profession auprès d’étudiants. Elle me parle de l’un d’eux qui ne sort plus de chez lui. “Il passe son temps sur les réseaux sociaux, si bien qu’il ne veut pas regarder le nombre d’heures connectées. C’est un chiffre qui le déprimerait trop, car il sait que c’est énorme.” Au lieu de sortir de chez lui, cet étudiant s’engouffre sur les réseaux sociaux, avec cette sensation de garder un lien social. En réalité, cette sur-connexion le noie dans une bulle où se mêlent éco-anxiété, faits divers et vision du monde qui ne pourra jamais plus aller bien. Pour aider ces personnes, les psychologues travaillent sur ce sujet, mais il faudra patienter quelques années avant que ces professionnels ne puissent encore bien appréhender ce phénomène.

Au coin de la piscine, j’ai aussi compris autre chose. Se connecter sans cesse aux réseaux sociaux me permet de ne pas penser, d’échapper à une question, à une situation à laquelle je ne veux pas vraiment faire face.

Mais cet été, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai affronté mes démons, mes questionnements. J’ai pris un cahier et j’ai écrit tous les jours. Cette digital detox a été plus que bénéfique car je n’aurais jamais pensé que derrière un téléphone portable peuvent se cacher autant de choses.

Pour permettre à chacun de vivre ce moment de déconnexion aussi bien que moi, j’ai décidé de vous partager mes conseils pour y parvenir. Je n’ai pas la science infuse et je ne vous parle que de mon ressenti et de mes réflexions une fois cette digital detox terminée. Mais j’aimerais que ma compréhension de ce phénomène serve au plus grand nombre. Alors voici mes 10 conseils pour réussir la sienne. »