Avec lesBigBoss, « certains prestataires réalisent entre 30 et 70% de leur chiffre d’affaires »
Marketing digital. Sur le digital, les belles histoires s’écrivent depuis des années. Mais certaines sortent du lot, car leur épopée est connue de tous ou que leur offre perdure au fil du temps. C’est le cas des BigBoss. Cette série d’événements lancée par Hervé Bloch en 2013 a fêté ses 10 ans l’an dernier. Les chiffres en font pâlir de jalousie plus d’un. En l’espace d’une décennie, ce sont 10.000 participants qui sont venus aux rendez-vous business, 17 millions de chiffre d’affaires et une entreprise qui évolue avec une centaine de talents en interne.
Dans le secteur du social media et de l’influence, certains acteurs ont pris l’habitude de s’y rendre. On a ainsi pu y croiser l’agence Made In, Sparkle ou encore Influence4You. C’est l’occasion pour ces experts de l’industrie de venir démocratiser ce qu’est l’influence marketing et permettre à de beaux annonceurs de travailler à leurs côtés. Tout cela est possible, car lesBigBoss ne sont pas un événement comme les autres.
Les speed dating, le secret des BigBoss
L’aventure commence un peu avant 2013. « En 2001, j’étais jeune cadre chez IBM. J’ai une copine qui m’annonce vouloir importer un concept qui cartonne aux États-Unis, des speedating amoureux. Elle fonde une agence et je deviens « animateur » pendant 3-4 mois », confie au site Les Gens d’Internet, Hervé Bloch. Il poursuit sa carrière dans des fonctions commerciales digital, marketing, IT, jusqu’en 2011. « J’ai développé une grosse communauté sur LinkedIn. Je me demandais ce que je pouvais en faire et quelle société je pouvais lancer. » Dans un premier temps, l’entrepreneur joue le rôle d’apporteur d’affaires, en mettant en relation annonceurs et prestataires. Puis au fil des mois une idée germe: et s’il incluait des speed dating business dans son activité?
« J’ai organisé un premier format, avec une dizaine de décideurs, de prestataires. Ça a pris puisque directement j’ai eu des retours: « j’ai signé un deal à la suite de ton événement ». J’en ai fait une douzaine pendant 18 mois. Les décideurs changeaient, les prestataires restaient les mêmes. Sur 100 rencontres, nous avons eu une quinzaine de deals. » Face à l’engouement créé par ses rencontres, Hervé Bloch décide de voir plus grand et d’emmener tout ce joli monde en voyage le temps d’un week-end pour faire du business dans des lieux de vacances, plus chill.
La première édition se déroule au ski et est baptisée « lesBigBoss font du ski ». La suite se fait aux Canaries l’été qui suit. C’est comme ça que débute la belle aventure des BigBoss. L’objectif est clair: permettre aux uns et aux autres de créer du business ensemble. « Nous avons une force business comparé aux autres événements. On a mêlé business et l’humain. Je suis convaincu c’est avant tout une relation humaine », indique fièrement Hervé Bloch.
lesBigBoss, un réel business pour de nombreux acteurs
Aujourd’hui lesBigBoss ont bien grandi. C’est désormais une série d’événements tout au long de l’année sous divers formats, du dîner au week-end. Les enjeux restent les mêmes. Les décideurs sont invités à venir découvrir de nouveaux prestataires. Ces derniers sont quelques-uns à revenir régulièrement. « Pour ceux qui ont compris comment ça fonctionne, c’est une réelle opportunité business. Ça n’est pas simple de se vendre dans un speeddating de 7 minutes, aujourd’hui nous sommes passé à 15 minutes. Pour ceux qui réussissent, lesBigBoss deviennent une part non négligeable de leur chiffre d’affaires. » Le format peut peser entre 30 et 70% d’un CA chez un prestataire. C’est le cas pour des acteurs comme Splashr, qui mêlent production, social media et influence.
Pour que le rendez-vous ne perde pas en qualité d’années en années, l’équipe est bien rodée. Les décideurs doivent s’inscrire avant chaque événement et leur demande est passée au crible. « Si nous voyons que sur LinkedIn, il est noté chef de projet et que sur l’inscription, c’est indiqué responsable marketing, on demande à changer sur le réseau social. Si rien ne se passe, c’est que la personne n’est pas vraiment au poste de décideur », confie Hervé Bloch. De cette manière, les personnes présentes sont celles qui prennent les décisions et qui peuvent donc débloquer un budget à la suite de l’événement.
À la fin de chaque rendez-vous, l’équipe des BigBoss suit les deals signés avec attention. « Nous avons mis en place un système de notation à la fin de chaque rendez-vous. Nous suivons ces données avec attention et ce qu’il se passe ensuite. Notre obsession, c’est le ROI. Si le décideur ne fait pas de business, il ne revient pas », affirme Hervé Bloch.
Et la suite pour lesBigBoss?
Le concept dure depuis 10 ans, ce qui fait des BigBoss l’un des seuls événements business à perdurer dans le temps. Au-delà de suivre avec attention les résultats de chaque rendez-vous, l’équipe doit également s’adapter aux nouvelles tendances. Les sujets changent suivant les années. « Au début, nous avons beaucoup parlé de l’acquisition, de comment lutter contre la google dépendance. Ensuite, on a eu les notions de content, de data, de big data, de métavers, d’IA en application concrète… ». La forme des rendez-vous a aussi muté. « Avant, on avait deux formats majeurs, et plusieurs petits formats à côté. Aujourd’hui, nous avons 4 formats majeurs avec des digital leader summit, pour répartir tous les 3 mois un format significatif. »
En interne, Hervé Bloch a choisi de travailler aux côtés d’un Directeur Général arrivé en mars 2024. « Je ne suis que président et fondateur. Je m’occupe de faire la RP, le bizz developpement, le M&A. Je suis meilleur sur les sujets d’entrepreneur que sur ceux de chef d’entreprise. Je suis meilleur builder que runner », conclut-il. Harvé Bloch est plus que fier de son parcours et compte poursuivre le déploiement de ses événements ces prochaines années.