L’Autorité de la Concurrence souhaite analyser l’industrie des influenceurs en France
Influenceurs. Depuis la fin des années 2000, les créateurs de contenu ont connu une croissance et une professionnalisation notable. Aujourd’hui, ils ont la possibilité d’être rémunérés pour leur travail sur les réseaux sociaux, par le biais de la monétisation rendue possible par les plateformes, mais aussi grâce aux nombreux partenariats avec les marques. Afin de mieux encadrer le secteur, de nouvelles réglementations ont vu le jour, comme la loi sur les influenceurs du 9 juin 2023, qui vise à protéger les consommateurs.
La Creator Economy, c’est-à-dire l’ensemble du secteur de la création de contenu en ligne, est, elle aussi, soumises aux règles de la concurrence, dirigée par l’Autorité de la Concurrence. Dans un communiqué de presse, publié le 10 juillet, l’institution a annoncé qu’il souhaite examiner le fonctionnement concurrentiel du marché des influenceurs, avec un rapport prévu pour 2025.
📢Appel aux créateurs de contenu vidéo, plateformes de partages (@YouTube @Twitch @tiktok_France @Dailymotion) agences de talents !
L’Autorité souhaite en savoir + sur votre métier. Consultez le questionnaire & donnez nous votre avis avant le 15/09https://t.co/dYbatXceoV #adlc pic.twitter.com/SbJ3NbeCyZ— Autorité de la Concurrence (@Adlc_) July 10, 2024
Avec cette étude, l’Autorité de la Concurrence veut étudier les relations entre les acteurs de la Creator Economy
Pour réaliser cette enquête, l’Autorité de la Concurrence a décidé de s’auto-saisir pour évaluer le fonctionnement concurrentiel de la Creator Economy, en France. L’objectif de cette enquête est d’étudier la concurrence entre vidéastes, ainsi que les relations entre ces créateurs, les agences d’influence et les plateformes qui permettent de publier des vidéos comme TikTok, YouTube, Twitch ou encore Daylimotion.
Elle fait suite à « la prise de contrôle de la société de production audiovisuelle Elephant par la société Webedia », comme l’explique le communiqué. En prenant le contrôle de la société Elephant, Webedia risque de proposer des offres très attractives, mais aussi difficiles à concurrencer pour les autres agences et créateurs de contenu. Cela constitue un potentiel risque de concurrence déloyale. L’enquête vise également à comprendre comment ces différents acteurs interagissent ensemble et négocient leurs conditions de partenariat et de rémunération.
Pour enrichir cette analyse, l’Autorité de la Concurrence a lancé une consultation publique. Toutes les personnes concernées, y compris, les sponsors et les annonceurs, sont invités à contribuer à cette étude par le biais d’un questionnaire, disponible jusqu’au 15 septembre 2024. Les contributions peuvent être envoyées à « avis.creationdecontenu@autoritedelaconcurrence.fr ». Un rapport est prévu pour l’année 2025, afin de donner des conseils et une vision plus large de la concurrence dans le domaine de l’influence.