En quoi le métier d’influenceur entraîne-t-il une pollution numérique?

En quoi le métier d’influenceur entraîne-t-il une pollution numérique?

Influenceur. Une partie du métier d’influenceur est beaucoup pointé du doigt quand il est question de parler de pollution. Leur communauté leur reproche notamment les aller-retours réguliers en avion pour de petits séjours. Le dernier exemple en date est ce petit groupe d’influenceuses, invitée à Milan pour deux jours, à l’occasion de la Fashion Week. N’est-il pas possible de penser à un autre moyen de transport? Pour faire prendre conscience de l’impact du métier sur l’environnement, les agences Footsprint et 1000heads ont réalisé une étude à partir de comptes d’influenceurs existants.

Pour imager les résultats, les deux entreprises ont créé une influenceuse virtuelle réunissant trois millions d’abonnés sur YouTube, Instagram et TikTok. Elle s’appelle Clara. Chacune de ses publications émet du CO2 et est donc plus ou moins polluante selon la plateforme où le contenu est publié. Par exemple, pour le cas de cette créatrice de contenu, 94% de ses émissions proviennent de YouTube, 4% d’Instagram et 2% de TikTok. Ces chiffres ont toute leur importance et montrent bien que chaque post sur les réseaux sociaux entraîne une certaine pollution numérique.

À combien s’élève la pollution numérique d’un influenceur?

« Pour chaque publication, les données sont stockées dans des datacenters. Ces données sont ensuite transférées via des réseaux de télécoms, puis reçues sur nos terminaux. A chaque étape, de l’énergie est consommée », confie aux Echos Start, Elisa Boivin, directrice générale de Footsprint. Toute cette production de contenus n’est donc pas sans conséquence. « En un an, les publications de Clara sur ses différents réseaux sociaux ont généré plus de 1072 tonnes de carbone. C’est l’équivalent de 481 allers retours Paris-New York (soit 9 par semaine!) », précise l’étude. À titre de comparaison, un rapport de l’ADEME et l’ARCEP estime que l’empreinte carbone numérique d’un Français est de seulement 253 kilos de CO2 par an.

L’objectif de tout ce travail n’est pas de pointer du doigt les créateurs de contenu, mais de faire prendre conscience de leur impact. La stratégie de marketing d’influence d’une marque « doit être inclus lors de la mesure de l’empreinte carbone de l’activité numérique », indique l’étude. « Nous souhaitons sensibiliser sur l’impact environnemental méconnu du numérique et surtout montrer qu’avec un effort collectif, nous pouvons réduire cet impact », poursuit Elisa boivin.

Pour lire l’intégralité de cette étude, rendez-vous ici.

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