Repenser sa manière de créer du contenu est primordial pour 2023 selon cette agence
Social media. Remplir des calendriers éditoriaux est le quotidien de nombreux social media manager. L’objectif pour eux est de pouvoir animer la communauté de l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Pour y parvenir, des contenus sont préparés et sont posés quasi-quotidiennement. Mais aujourd’hui, entre les évolutions des algorithmes et la concurrence plus que nombreuse, les équipes s’épuisent souvent à être plus que présentes sur les réseaux sociaux. Résultats, certaines d’entre elles publient plusieurs posts par jour ou au minimun une fois sans forcément prendre le temps de savoir si la publication est pertinente. Les conséquences se font rapidement voir: l’engagement baisse, les interactions entre les clients et la marque sont donc moins nombreux.
C’est le constat que fait l’agence 87seconds. « On peut dire qu’aujourd’hui dans certains cas, on s’enterre dans une stratégie de ‘comblement’ ou de ‘remplissage’. Cela engendre des contenus pauvres, une ‘galère’ pour les agences pour remplir des calendriers éditoriaux, et donc une lassitude et un désintérêt pour les consommateurs », indique au site Les Gens d’Internet, Cédric Beord, Business and New Business Director. En interne, une réflexion a eu lieu pour mettre au coeur des dispositifs le contenu, le message et leurs impacts. L’équipe travaille sur un nouvel aspect, l’upcycling de contenus afin d’optimiser les prises de parole. Une nouvelle façon de faire qui permet d’avoir du contenu de qualité toujours à disposition, mais sans s’épuiser.
Vers une « green prod »
Quelle est donc la recette magique? En interne, l’agence a déployé une méthode de travail baptisée « Any Time, Any where, Any culture, Any device« . L’objectif est de « définir les émotions à faire ressentir. C’est notre manière d’approcher les enjeux et besoins des marques selon les prisme suivants: s’intéresser aux moments de vie, de consommation du message, penser ‘consumer journey’, mettre le bon message au bon moment, ne pas s’adapter aux formats, mais plutôt s’approprier les codes et narrations des médias et touchpoints ainsi que s’intéresser aux habitudes et intérêts des communautés plutôt que des CSP ou autre », précise Cébric Beord.
L’équipe souhaite se tourner vers plus de sobriété, même quand il s’agit de production de contenus. « On opère un virage vers la green Prod. On vient de réaliser une fresque du climat, on fait un digital green friday, on investit sur un eco kit régie, on commence des bilans carbone de nos tournages… un plan d’action annuel pour faire baisser notre empreinte carbone », confie-t-il. Cela se traduit également pas les stratégies proposées aux entreprises. Les contenus imaginés sur une journée sont pensées pour toutes les différentes publications (stories, reel, photos…) et pas seulement pour un projet en particulier. De cette manière, le contenu est upcyclé et l’entreprise ne s’épuise pas à produire sans cesse.