Comment Alibaba travaille avec les influenceurs pour accroître ses ventes

Comment Alibaba travaille avec les influenceurs pour accroître ses ventes

Influence marketing. Le métier d’influenceurs diffère selon les pays. En Chine, les abonnés sont par exemple habitués à voir les créateurs de contenu présenter des produits de marque via les fonctionnalités de direct sur les réseaux sociaux. En France, ces lives sont principalement utilisés pour discuter et informer une communauté et non pas pour les inciter à acheter. Si cette technique n’est pas ancrée chez les influenceurs français et plus largement en Europe, ça va peut-être changer. C’est ce que souhaite réaliser le géant Alibaba.

Depuis 2016, l’entreprise chinoise a pris l’habitude de collaborer avec des créateurs de contenu pour présenter les produits vendus sur ses sites. Des plateformes comme Douyin font aujourd’hui en sorte de mettre les vendeurs et les influenceurs en contact. « Les fabricants chinois sont toujours à la recherche de moyens de vendre et l’influenceur est celui le plus rapide pour générer du trafic de nos jours », précise Miranda Tan, directrice générale de Robin8, une plateforme de marketing d’influence centrée sur le data-driven.

Pendant l’épidémie de coronavirus, cette tendances s’est accrue. Elle a permis aux commerçants de répondre aux questions de leur consommateur via les directs réalisés par les influenceurs. Cette pratique a même été saluée par le gouvernement et encouragée pour stimuler la consommation à l’intérieur du pays.

100.000 influenceurs collaboration avec Alibaba

Alibaba souhaite à présent se tourner vers l’Europe et l’Amérique pour accroître ses ventes, notamment sur AliExpress. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise recherche 100.000 créateurs de contenu européens. Ils devront mettre en avant les vendeurs de la plateforme au travers de vidéos promotionnelles sur YouTube, Facebook, Instagram ou encore TikTok. Même si la pratique n’est pas encore habituelle en Europe, Alibaba estime que dans les années à venir, les consommateurs se tourneront vers ces vidéos pour acheter des produits. « Les achats en direct en sont encore à leurs balbutiements sur le marché de la consommation à l’étranger », précise Martin Wang, qui dirige les opérations des vendeurs à l’étranger et la coopération en matière de commerce social sur AliExpress.

Pour permettre aux vendeurs et aux créateurs de contenu de collaborer ensemble, les équipes d’AliExpress ont développé une plateforme de mise en relation. Appelée « Connect », elle répertorie toutes les offres de partenariats proposés par les marchands. Pour que chacun y trouve son compte, l’entreprise a développé son offre en Turquie, en Russie, en Espagne et en Italie l’année dernière.

Avant de véritablement se lancer sur le marché européen, Alibaba va se concentrer sur les bilingues qui habitent en Chine, notamment des étudiants. « Beaucoup sont des étudiants étrangers en Chine qui ont une image positive et une facilité à s’exprimer. Ils sont flexibles sur les horaires, notamment le soir, de sorte que les agences peuvent les approcher pour les former en tant qu’animateurs de lives et finissent par signer avec eux », explique Martin Wang. Si ces ventes en vidéo cartonnent en Chine, ça ne sera peut-être pas le cas en Europe.

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