Les Gens d'Internet

Influenceurs et confinement: ce qu’il faut retenir

Influence marketing. L’épidémie de coronavirus et le confinement ont ralenti le secteur du marketing d’influence. Les événements, voyages et collaborations ont pour la plupart été mis sur pause ou réfléchi pour mieux coller à la situation. Malgré le flou quant à l’avenir et à ces prochains mois, les créateurs de contenu ont été nombreux à continuer de publier régulièrement pour divertir leur communauté.

Dans cet article, la rédaction de Les Gens d’Internet a souhaité revenir sur cette période si particulière en mettant en avant les 4 points essentiels qu’il ne faut pas oublier. Ces initiatives et prises de position seront certainement un moyen pour le secteur de l’influence de se reconstruire et d’évoluer après ces deux derniers mois.

Une perte de revenus pour de nombreux influenceurs

Dès le début de la crise sanitaire en France, plusieurs créateurs de contenu ont exprimé sur leurs réseaux sociaux leur crainte quant à leur revenu. Les événements, les voyages ou encore leurs collaborations ont pour la plupart été reportées voire annulées. Tout ce qui leur permettait de se dégager un salaire a disparu.

Au début du mois de mars, la blogueuse Kenza Sadoun El Glaoui nous confiait son point de vue à ce sujet. « Là clairement je n’ai plus de boulot sans vouloir être alarmiste. J’ai tous mes jobs qui ont été annulés. Je pense que mon chiffre d’affaires du mois de mars et du mois d’avril va être catastrophique », précisait-elle. Noholita a également partagé ses doutes dans les colonnes de Les Echos. « Il n’y a quasiment plus aucune collaboration. J’ai dû en signer deux sur un mois. Ce qui est très peu », expliquait-elle.

Cette perte de revenus met également à mal certains projets imaginés par les influenceurs. Comme la plupart des Français qui avaient organisé leur mariage cette année, Manon Laime ou encore Meryl Denis vont devoir retarder leur cérémonie. « Cette crise est un vrai problème pour beaucoup d’auto-entrepreneurs et petites entreprises et Maxime et moi n’échappons pas à cela, nous avons eu beaucoup de contrats qui se sont annulés pour des raisons de sécurité depuis Février (ce que nous comprenons bien sûr totalement) », écrivait cette dernière dans une légende sur Instagram.

Conscients de la perte de revenus engendrée par le confinement et l’épidémie de coronavirus, certains créateurs de contenu ont décidé de repousser eux-mêmes leur partenariat. Style Tonic a choisi de ne pas partager de collaboration avant la fin du mois d’avril. D’autres ont été plus catégoriques: aucun contrat ne sera signé ni validé durant cette période. Ces influenceurs jugent inappropriés de communiquer comme d’habitude et d’évoquer des sujets futiles.

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Des abonnés au rendez-vous sur les réseaux sociaux

Mais à côté de ces mauvaises nouvelles au niveau économique, les créateurs de contenu ont pu trouver du réconfort auprès de leur communauté. Pour se divertir et s’occuper, les Français ont été très présents sur les réseaux sociaux. Plus disponibles, ils ont consommé davantage de contenu comme peuvent en témoigner les chiffres. « Avant, j’obtenais 200.000 vues par jour, j’en suis maintenant à 250.000, voire plus, sur mes stories Instagram », avançait Noholita dans Les Echos au début du mois de mai.

La fonctionnalité qui a cependant connu un véritable boum durant le confinement, est celle des lives. Sur Instagram aux États-Unis, elle a connu une augmentation de 70% de son utilisation. En France également, marques comme influenceurs ont pris l’habitude de s’exprimer et de s’approprier cet outil. Et les résultats ne se sont pas fait attendre! Chaque jour, du lundi au vendredi, la YouTubeuse fitness Sissy Mua organise des cours de sport en direct à la fin de la journée. Quotidiennement, ce sont plus de 60.000 personnes qui regardaient le direct et suivaient ses conseils. Une manière de fidéliser une communauté sans pouvoir produire autant de contenus que d’habitude. Côté marques, elles sont nombreuses à avoir gagner des milliers d’abonnés supplémentaires sur leur profil.

live sissy mua confinement
Capture écran d’un live sur Instagram de Sissy Mua durant le confinement.

Des initiatives caritatives à succès

Les créateurs de contenu ont également pu montrer leur influence d’une autre manière. Durant le confinement, plusieurs d’entre eux ont décidé de venir en aide aux personnels soignants, en France comme à l’étranger. La première créatrice de contenu à avoir ouvert une cagnotte de don est Chiara Ferragni en Italie. Elle a réuni plus de 4 millions d’euros pour aider l’hôpital San Raffaele à Milan. En Belgique, c’est le couple de YouTubeurs Lufy et Enzo en association avec la Fondation Roi Bauduin qui a décidé d’apporter leur aide. Ils ont récolté plus de 22.000 euros pour soutenir le système hospitalier belge. Une troisième cagnotte a également été mise en place par Mcfly et Carlito lors d’un live caritatif le 2 avril dernier. En direct sur YouTube toute une journée, ils ont levé plus de 400.000 euros à destination des hôpitaux de France.

D’autres influenceurs ont choisi d’aider autrement. Léna Situations a lancé un appel sur Instagram avec Élise Goldfarb, la co-fondatrice du média Fraîches. Elles ont demandé aux marques et aux influenceurs de leur envoyer leurs crèmes pour les mains qu’ils avaient en stock. L’objectif est de les distribuer au personnel soignant pour qu’ils puissent soigner leurs mains devenues sèches à cause du savon. D’un côté comme de l’autre, la solidarité a été au rendez-vous et les crèmes ont été livrées au fil de ces dernières semaines.

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De nouveaux influenceurs durant le confinement

Les nouveaux contenus et les actions de solidarité ont certainement permis à ces créateurs de contenu de solidifier les liens qu’ils avaient créé avec leur communauté. Comme il y a de la place pour tout le monde, le confinement a permis à d’autres comptes de se faire connaître. L’exemple de l’institutrice bretonne YouTubeuse en est un exemple concret. Marie-Solène Letoqueux a réussi à réinventer l’école en pleine épidémie de coronavirus en proposant une émission en live à destination des enfants. Elle a décidé de continuer même après le confinement vu le succès rencontré par son initiative!

D’autres professeurs ont également trouvé leur audience ces deux derniers. Jusqu’à présent anonymes, Yvan Monka (avec sa chaîne YouTube Maths et Tiques), et Baptist Cornabas (avec Parlons Y-stoire) ont désormais leur petite notoriété sur les réseaux sociaux.

Si le confinement a pu faire peur au début, les créateurs de contenu ont su rebondir et montrer ce qu’était réellement leur métier.

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https://www.youtube.com/watch?v=V4SGxPQolAw&t=2s

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