Le collectif Les Internettes demande à YouTube plus de transparence sur les vidéos démonétisées
YouTube. La semaine passée, la plateforme de vidéo a partagé un article de blog dans lequel elle détaille les 8 types de contenu à proscrire (injure, violence, drogues…). L’objectif était de détailler les grandes thématiques à ne pas faire apparaître dans les vidéos au risque de les voir démonétisées.
L’association Les Internettes, qui milite pour donner plus de visibilité aux femmes créatrices sur la plateforme, a lu attentivement ce billet. La démonétisation est un sujet que le collectif connaît bien puisqu’il a déjà défendu à plusieurs reprises ces vidéastes qui ne gagnent pas d’argent avec leurs vidéos car leurs sujets ne conviennent pas aux annonceurs.
De nombreuses YouTubeuses comme Clemity Jane parle d’éducation sexuelle et son contenu est la majeur partie du temps démonétisé. « Ma rémunération est extrêmement basse pour le nombre de vues que je fais (200.000 par mois). Puisque tout est démonétisé, je gagne 15 dollars max », explique-t-elle au collectif.
Le détail dans notre communiqué ! 😉 pic.twitter.com/lXj4llqgfW
— Les Internettes (@les1ternettes) 22 janvier 2019
Pour défendre ces créatrices qui s’expriment sur « les règles, l’avortement, le plaisir féminin, les maladies utérines ou sur leur rapport à leur corps », Les Internettes demandent à YouTube d’être plus précis sur ce qui va être démonétise. Les informations détaillées dans le billet de blog sont qualifiées de « floues et libres à interprétation ». Par exemple, la vidéaste Marinette qui a souvent parlé d’IVG, ne sait pas où classer cette thématique parmi les 8 catégories listées par YouTube.
L’association suggère à la plateforme plus de dialogue en 2019. « Nous attendons de YouTube plus de transparence sur les motifs de démonétisation, avec l’envoi d’un timecode désignant les passages problématiques dans les vidéos ». Les Internettes appellent aussi les annonceurs à expliquer pourquoi ils ne souhaitent pas apparaître sur des contenus liés aux sujets féminins.
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