La DGCCRF partage ses conclusions sur ses enquêtes concernant les influenceurs
Influence marketing. C’était une volonté de Bruno Le Maire: renforcer la surveillance des influenceurs sur les réseaux sociaux. Et depuis que la loi du 9 juin 2023 a été votée, les agents de la DGCCRF doivent poursuivre et accentuer leur travail dans ce sens. Une équipe a même été constituée pour dénicher les profils qui ne respecteraient pas les règles. Dans un récent communiqué de presse, l’organisme précise avoir analysé le travail de plus de 300 influenceurs entre 2022 et 2023.
98 l’ont été en 2022 et 212 en 2023, sur des plateformes comme « Snapchat, TikTok, Facebook et Instagram, les réseaux de communication Twitter, Telegram et la plateforme vidéo YouTube », indique le communiqué de presse. Certains créateurs ont d’ailleurs pris la parole après avoir reçu une injonction de la DGCCRF à la suite du non respect de leurs obligations. Ça a été le cas dernièrement avec la YouTubeuse Cindy Gredziak. Mais dans l’ensemble, que faut-il retenir ?
#BercyProtège | Depuis 2023, une loi encadre les pratiques commerciales des influenceurs et des créateurs de contenus ⬇️
En 2 ans, la @dgccrf a doublé les contrôles. Résultat : plus de la moitié des influenceurs était en anomalie et de nombreuses sanctions ont été appliquées.… pic.twitter.com/0TE7K4usxE
— Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) April 3, 2024
La DGCCRF et les influenceurs en ce début d’année 2024, en chiffre
La DGCCRF n’est jamais très optimiste et les chiffres le prouvent. « Près de la moitié d’entre eux (les influenceurs) sont en anomalies concernant l’affichage de l’intention commerciale de leurs publications, des allégations trompeuses sur certains produits ou la promotion de produits ou services interdits », peut-on lire. La majeure partie des profils n’indiquent donc pas encore clairement l’intention commerciale de leurs contenus.
Mais pour d’autres, il a été constaté « des faits plus graves consistant à déclarer ou à donner l’impression que la vente d’un produit ou la fourniture d’un service est licite alors qu’elle ne l’est pas (ex : formations financées par le CPF avec reversement partiel en espèce, injections d’acide hyaluronique par une esthéticienne ne disposant pas de la qualité de médecin, vente de produits contrefaits ou de produits dangereux interdits à la vente…), à affirmer faussement qu’un produit est de nature à guérir des maladies (ex : compléments alimentaires qui soigneraient certains cancers) ou à affirmer d’un produit ou d’un service qu’il augmente les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard (ex : promotion d’un abonnement pour des conseils en paris sportifs, en alléguant des gains importants et faciles). »
À la suite de l’ensemble de ce travail, la DGCCRF a donné 35 avertissements pour des manquements étaient ponctuels et 81 injonctions pour « les pratiques les plus graves et délibérées », et 35 suites pénales. Pour 2024, l’organisme annonce continuer ses efforts, voire même de les intensifier.
Vous pouvez retrouver le communiqué de presse ici.