Comment les influenceurs se sont immiscés dans l’élection présidentielle américaine

Comment les influenceurs se sont immiscés dans l’élection présidentielle américaine

Influence marketing. Kamala Harris et Donald Trump ont un point en commun durant cette campagne présidentielle américaine. Saurez-vous le retrouver? Les deux candidats ont eu une stratégie similaire. Ils ont chacun décidé d’utiliser les réseaux sociaux comme un média à part entière, à côté des plus traditionnels. Ce qui a donné de nombreux contenus et de nombreux échanges avec les créateurs. Ce sont des millions de mentions et de publications qui ont été enregistrées en ligne au sujet de cette nouvelle élection américaine du 5 novembre prochain.

Tout s’est accéléré cet été, après les conventions démocrates et républicaines. Comment les deux candidats ont-ils utilisé les réseaux sociaux et ont fait appel aux créateurs pour partager leur message sur les plateformes? Nous allons revenir sur chacun de ces points avec l’objectif d’analyser leur prise de parole et d’expliquer leur stratégie.

Les deux conventions de Kamala Harris et Donald Trump avec des centaines d’influenceurs, le point de départ

Ni l’équipe de Donald Trump, ni celle de Kamala Harris ne s’en est cachée. Des centaines d’influenceurs ont été conviés à la convention républicaine au mois de juillet, ainsi qu’à la convention démocrate au mois d’août. Des communiqués de presse ont été envoyés aux médias pour préciser cette information. Résultat: les deux candidats se sont retrouvés avec des centaines d’ambassadeurs à leur plus gros meeting, leur permettant ainsi d’avoir du contenu partagé sur les réseaux sociaux. Et pas seulement leurs discours.

Chez Donald Trump, le grand jour s’est déroulé le 18 juillet à Milwaukee, dans le Wisconsin. Son équipe a même été plus loin qu’en invitant des influenceurs. Un groupe de créateurs de contenu a été créé, comme le rapporte Axios. Ce programme a réuni 75 influenceurs qui avaient pour objectif de partager du contenu sur le terrain. Le contact a été pris par mail, et quotidiennement des informations leur étaient transmises pour qu’ils puissent réaliser leur contenu.

D’un autre côté, l’organisme Vote4America, qui milite pour que les Américains retrouvent leur pays était également de la partie. Des influenceurs partageant ce même message ont été activés et ont réalisé plusieurs vidéos à destination des réseaux sociaux de l’organisme. Ils ont également été conviés au meeting de Donald Trump.

De son côté Kamala Harris s’est également appuyée sur une centaine d’influenceurs à sa convention qui a eu lieu le 18 août à Chicago, dans l’Illinois. Bien avant qu’elle n’entre en campagne, Joe Biden avait travaillé le terrain en conviant à plusieurs reprises des créateurs de contenu. Au début du mois d’août, une bonne partie d’entre eux ont été reçus à la Maison Blanche pour participer à une journée de conférences autour de la santé mentale ou encore de l’intelligence artificielle. Les créateurs présents en ont profité pour réaliser du contenu.

Quand Kamala Harris et Donald Trump vont chez les influenceurs et s’imposent sur les réseaux sociaux

Donald Trump et Kamala Harris ont également été invités chez les influenceurs. En juin 2024, le candidat des Républicains a donné une interview à Logan Paul. Le YouTubeur a désormais son propre podcast baptisé Impaulsive suivi par plus de 4 millions de personnes sur YouTube. Donald Trump a ensuite continué son petit tour chez les influenceurs golf où il a notamment arboré une casquette et un tee-shirt portant son slogan. En plus de YouTube, on peut également le retrouver sur Kick avec un streamer baptisé Adin, connu pour ses idées masculinistes.

Comme à son habitude, Donald Trump a continué de remplir son compte X (ex-Twitter) de publications toujours plus intenses les unes que les autres. Sa présence sur la plateforme s’intensifie lorsque Kamala Harris prend la parole à des meetings. Selon une étude Onclusive sur la présidentielle américaine, une trentaine de tweets auraient été publiés sur son compte lors de la convention nationale des démocrates. Des propos qui ne sont pas toujours mesurés.

De son côté, Kamala Harris fait une plus petite tournée. Mais tape un gros coup puisqu’on peut notamment la voir chez Alex Cooper, l’hôte du podcast « Call her daddy », l’un des plus écoutés aux États-Unis. La candidate démocrate se concentre également à développer ses propres réseaux sociaux. Elle se lance notamment sur TikTok en juillet 2024 et explose tous les compteurs en réunissant, plus d’un million d’abonnés en l’espace de 24h. Sa stratégie est simple: bombarder le plus possible avec du contenu vidéo et photo sur l’ensemble des réseaux sociaux où elle se trouve.

Lors de l’élection présidentielle américaine 2024, une guerre de l’attention a fait rage

Pourquoi les candidats ont-ils été aussi présents sur les réseaux sociaux pour cette nouvelle élection? La réponse est assez simple à saisir. Il fallait, pour l’un comme pour l’autre, être remarqué sur les plateformes et attirer l’attention d’un maximum d’électeurs pour les toucher et leur partager les idées. En plus d’apparaître dans des podcasts ou dans des vidéos où les deux candidats ont été au plus proche de leur électorat, Kamala Harris, comme Donald Trump ont décidé d’intensifier leurs productions de contenus en publiant plusieurs postes par jour, en vidéo, comme en photo.

Si c’est le candidat républicain qui gagne haut la main la communauté la plus grande, 169 millions vs 51 millions, ce n’est pas lui qui enregistre le plus de mentions. Selon une étude portée par Onclusive, c’est Kamala Harris qui a dominé, notamment sur des sujets comme le droit à l’avortement ou encore les affaires judiciaires de son rival. Elle a également reçu des soutiens forts comme le couple Obama ou Taylor Swift, lui donnant un booste de visibilité. La publication de la chanteuse a réuni plus de 11 millions de likes.

Avec cette nouvelle élection présidentielle, les réseaux sociaux ont été un outil de communication politique, comme peuvent l’être les médias plus traditionnels. Les influenceurs ont été un réel relai, vu comme de vrai outils de bouche-à-oreille et ont animé les discussions sur les réseaux sociaux, aidant les candidats à gagner du terrain dans leur guerre sur les plateformes.

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