En 2023, les influenceurs français trichent-ils toujours sur Instagram?
Influenceurs. Sur les réseaux sociaux, parmi les nombreux fléaux qui peuvent exister, il y en a un qui fait trembler le secteur de l’influence. Il s’agit de l’achat de faux abonnés, de faux likes ou encore de fausses vues. En payant une plateforme spécialisée, les utilisateurs sur Instagram notamment, peuvent faire gonfler leurs statistiques en trois clics afin d’attirer plus de marques. Pour tenter d’endiguer le problème, des plateformes comme HypeAuditor ou encore Favikon ont développé un système permettant de noter la fiabilité des profils.
Au fil des années, en France, cette fraude persiste-t-elle encore? Pour répondre à cette question, HypeAuditor a réalisé une étude sur l’influence marketing en France. Pour réaliser ce travail, HypeAuditor a vérifié et combiné les données de 600.000 comptes d’influenceurs Instagram, 28.000 comptes TikTok et 32.000 chaînes YouTube, à partir de la base de données interne de la plateforme. Avec l’ensemble de ces résultats, l’équipe est en mesure de nous dire qu’en 2022, la fraude sur les réseaux sociaux a baissé de 12,5% en France, par rapport à l’année précédente. Il est précisé que ce chiffre dégringole tous les ans depuis 2019.
Les influenceurs les plus suivis sont les plus touchés
Cette chute du pourcentage de fraude ne signifie pas pour autant que sur Instagram, elle disparaît. Au contraire, elle reste assez présente. Elle s’élève encore aujourd’hui à 45,32%. « Les faux influenceurs et l’engagement inauthentique pourraient coûter des millions de dollars aux annonceurs chaque année », indique HypeAuditor dans son étude. « Il est essentiel de souligner que les influenceurs concernés par la fraude n’entreprennent pas tous des actions répréhensibles, n’enfreignent pas tous les règles d’Instagram et n’utilisent pas tous des techniques malhonnêtes », poursuit l’équipe.
Les influenceurs les plus touchés par cette fraude restent les comptes les plus suivis. Malgré eux, le nombre de bots et de comptes inactifs font baisser leur taux de crédibilité sans qu’ils n’aient fait grand chose. À l’inverse, les nano-influenceurs, ceux ayant moins de 10.000 abonnés, sont les moins impactés par ce problème, même si plus de 30% des comptes sont concernés par la fraude.
L’intégralité de l’étude est à retrouver ici.
