58% des créateurs de contenu sont auto-entrepreneurs
Créateur. La fin de l’année approche et c’est le moment de faire un état des lieux de l’industrie de la Creator Economy. Plusieurs études sont en train d’être dévoilées pour avoir une vision claire de l’évolution du marché. Ce jeudi 4 décembre, l’Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu (UMICC), accompagnée par Ipsos et Favikon, a dévoilé une enquête nationale sur les créateurs de contenu. 430 créateurs et 1000 Français ont été interrogés durant l’été 2025.
« Cette étude nous permet enfin de mesurer objectivement ce que nous constatons sur le terrain: un métier en pleine structuration, mais freiné par un manque de reconnaissance et de moyens. En documentant ce décalage, nous apportons un double éclairage, celui des créateurs sur leur réalité professionnelle, et celui des Français sur la place qu’ils occupent dans leur vie quotidienne », indique Bénédicte de Kersauson, Déléguée générale de l’UMICC.
Quels sont les enseignements de l’étude sur les créateurs de contenu portée par l’UMICC?
Cette étude nous indique que le métier de créateur de contenu s’est installé dans le temps. 59% des créateurs interrogés expliquent publier depuis plus de cinq ans, et 86% se projettent encore à publier dans les cinq prochaines années. Ils y passent entre 30 et 20 heures par jour, car le nombre de contenus à produire est assez élevé. La majorité publie au moins deux fois par semaine.
Mais tous ne vivent pas de cette activité. 40% des créateurs annoncent qu’il s’agit de leur métier principal. Pour les autres, seuls 10% d’entre eux ont la création de contenu comme revenus principaux. La diversification de leurs sources de revenu est donc clé. Mais ils sont très peu à avoir, par exemple, consciences que des aides publiques peuvent leur être dédiées. 85% des créateurs n’ont connaissance d’aucune aide existante, et seuls 12% déclarent connaître le CNC. « L’enjeu maintenant est de travailler collectivement, pouvoirs publics, plateformes et professionnels, pour construire un cadre juste, lisible et durable, à la hauteur de ce que les créateurs apportent à notre économie », confie Bénédicte de Kersauson. Leur modèle économique repose principalement sur les publications sponsorisées (55%), la publicité (29%) ou les affiliations (30%). Pour cette activité, ils sont 58% à être sous le régime de l’auto-entreprise.
Côté utilisateur, l’étude montre que les 18-34 ans ont déserté la télévision, au profit de vidéos à consommer sur les réseaux sociaux. Ils sont quatre fois plus nombreux à se rendre sur les applications et les plateformes de partage de vidéo, plus de 15 heures par semaine, plutôt que devant le petit écran. L’étude montre que les contenus « culturels et créatifs » dominent largement sur les plateformes : 95% des utilisateurs en consomment sur YouTube, 91% sur Instagram et 96% sur Pinterest. Les thématiques académiques (sciences, actualités, histoire…), loin d’être marginales, attirent elles aussi une part importante du public : 80% sur X/Twitter, 57% sur TikTok, 54% sur YouTube, 44% sur Instagram, et 42% sur Facebook.
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