De la beauté au true crime, comment la YouTubeuse Horia a-t-elle changé sa ligne éditoriale?

De la beauté au true crime, comment la YouTubeuse Horia a-t-elle changé sa ligne éditoriale?

Influenceurs. Dans les années 2010, YouTube est un terrain de jeu en pleine construction. Des jeunes femmes comme Horia s’y frayent un chemin entre les tutos coiffure et les vidéos « haul » en partenariat avec des marques. La créatrice de contenu, alors connue avec le pseudo « Un Monde au Féminin », devient rapidement une référence du lifestyle et de la beauté auprès de nombreux anonnés. Proche de sa communauté, authentique, drôle et sans filtre, elle séduit par sa spontanéité.

Mais si Horia s’impose dans le paysage des influenceuses beauté, elle n’a jamais été de celles qui suivent sans se poser de questions. Elle revendique son naturel, ses coups de gueule, et surtout… ses envies de changement. Et l’un de ces changements concerne sa ligne éditoriale, qui est passée d’un contenu beauté et girly à une ambiance plus sombre et posée pour raconter des histoires d’horreur.

Le jour où Horia a délaissé les contenus beauté

C’est le 28 octobre 2018 que tout bascule. En postant une vidéo dédiée à trois histoires paranormales glaçantes, Horia touche une corde sensible chez ses abonnés. La vidéo cartonne, largement au-dessus de ses statistiques habituelles, et surtout, elle ouvre une nouvelle possibilité de vidéos à réaliser sur sa chaîne. On découvre alors une Horia narratrice, avec une voix posée et une ambiance travaillée. À l’écran, plus de palettes de maquillage ou de conseils beauté, place à l’obscurité, à l’étrange, à l’angoisse. Et son audience en redemande.

Si elle revient ensuite à son contenu habituel, cette incursion dans l’univers du true crime et du surnaturel s’impose peu à peu comme sa nouvelle maison. À partir de 2022, elle officialise ce tournant. Horia met fin à une décennie de contenu beauté sur sa chaîne YouTube pour se consacrer pleinement à ce qu’elle nomme désormais les « Horroria ». Ce sont des vidéos immersives, bien documentées, et portées par un ton narratif maîtrisé. Le décor change, le rythme de publication aussi, mais l’essentiel reste intact, une passion sincère et une communauté fidèle.

Ce virage éditorial n’est pas sans conséquences. Côté marques, on aurait pu craindre une rupture. Mais Horia garde un pied dans la beauté sur d’autres plateformes et continue à collaborer, à sa façon, avec des marques comme Typology ou Luxéol. Les annonceurs viennent s’intercaler dans ses histoires de true crime. En 2023, après une longue pause due à un burn out, Horia revient plus sélective, plus exigeante aussi. Elle quitte Golden Network, adopte un rythme plus lent et s’entoure d’une agente indépendante.

Mais tout n’est pas si simple. L’éloignement des réseaux, les doutes sur son image, les désillusions face au monde de l’influence marquent aussi cette nouvelle ère. Dans sa dernière FAQ, Horia lève le voile sur ses complexes, ses peurs, son envie de se recentrer. Et si elle est moins présente, c’est aussi pour mieux se préserver. Son parcours montre qu’on peut évoluer, changer de cap, se réinventer, sans renier son passé. Son histoire prouve surtout une chose: le vrai moteur sur les réseaux sociaux ce n’est pas l’algorithme, c’est l’authenticité.

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