À l’Assemblée nationale, les députés tentent de comprendre TikTok Shop et le fonctionnement de la publicité

À l’Assemblée nationale, les députés tentent de comprendre TikTok Shop et le fonctionnement de la publicité

TikTok. C’est une semaine chargée à l’Assemblée nationale. Arthur Delaporte et son équipe de députés continuent d’auditionner des acteurs du secteur des réseaux sociaux et du marketing d’influence pour évaluer l’impact psychologique de TikTok sur les mineurs. Ces événements sont diffusés en direct sur la chaîne YouTube de l’Assemblée nationale, et elles font beaucoup réagir sur les réseaux sociaux.

Après les auditions d’Hugo Décrypte, de Nasdas, Alex Hitchens, ou encore d’AD Laurent, c’est au tour de plusieurs représentants de TikTok de répondre aux questions des députés le 12 juin 2025. À 9h, l’Assemblée nationale a accueilli Mehdi Meghzifene, responsable lancement TikTok e-commerce France, et Arnaud Cabanis, responsable de l’activité commerciale France & BeneLux. Voici ce qu’il fait retenir de leur audition.

Chiffres, produits bannis… Mehdi Mefhzifene donne un aperçu du lancement de la plateforme en France

Dans son propos liminaire, Mehdi Meghzifene donne plusieurs chiffres sur TikTok Shop, plateforme lancée le 31 mars 2025 en France. Selon lui, les PME sur TikTok Shop ont généré 1,4 milliard d’euros à la valeur ajoutée brut du PIB en France, en créant environ 12.500 emplois. Ce sont 20.000 entreprises en France qui sont recencés et qui utilisent les options shopping. En ce qui concerne son fonctionnement, Mehdi Meghzifene assure que les mineurs n’ont pas accès à TikTok Shop, grâce à plusieurs outils qui permettent au réseau social de détecter les comportements adoptés par les mineurs.

Sur TikTok Shop, Mehdi Meghzifene affirme que tous les produits disponibles sont conformes aux normes européennes. « Si on a un doute, on ne prend aucun risque. C’est pour ça qu’on ne propose pas de produits de nettoyage ou de cures pour maigrir », explique-t-il. Pour être mises en ligne sur le réseau social, les vidéos qui contiennent un lien vers TikTok Shop passent par une double vérification: une équipe de 509 modérateurs français vérifient que la vidéo respecte les règles de TikTok, et une équipe d’une centaine de personne s’assure que celui-ci correspond aux lois relatives à la consommation. Ces équipes sont basées au Portugal et aux Philippines.

« Nos outils ne sont pas une science exacte, et nous essayons de les améliorer en permanence », affirme Arnaud Cabanis

Les questions des députés ont aussi concerné la publicité présente sur TikTok. Pour commencer, Arnaud Cabanis assure que les marques ne peuvent pas cibler les mineurs directement lorsqu’ils réalisent des campagnes. « Ils peuvent choisir de toucher les Français en général, à ce moment-là, les 15 – 17 ans peuvent voir les publicités », ajoute-t-il. Lorsque des créateurs de contenu font de la publicité dissimulée, les représentants de la plateforme assurent que son contenu est bloqué.

Arthur Delaporte questionne le responsable de la régie publicitaire sur les contenus problématiques, qui ont valu à TikTok d’être attaqué plusieurs fois en justice, notamment à cause de contenus jugés nocifs qui auraient poussé plusieurs mineurs au suicide. Adrien Cabanis répond que ces vidéos ne représentent que 1% des contenus publiés. « Nos outils de modération sont très efficaces. 80% des vidéos jugées problématiques sont bloquées par nos algorithmes, et 15% de la modération supplémentaire est réalisée par des humains », décrit-il. « Mais, ce n’est pas une science exacte, et nous essayons de les améliorer en permanence », ajoute-t-il. En conclusion de son audition, Adrien Cabanis assure que la protection des mineurs sur les réseaux sociaux est un travail collectif, et que TikTok est prêt à jouer le jeu.

Les auditions des représentants de TikTok se poursuivent avec l’audition des responsables de la modération.

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