Pour comprendre les effets psychologiques de TikTok, vous pouvez participer à cette enquête

Pour comprendre les effets psychologiques de TikTok, vous pouvez participer à cette enquête

TikTok. Le 13 mars dernier, l’Assemblée nationale a décidé d’ouvrir une commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, dans le but de réguler la plateforme, ou de la sanctionner. Cette enquête fait suite à des plaintes déposées contre l’application par un collectif de famille qui a perdu un enfant à cause du contenu qui circule sur la plateforme. C’est le député Arthur Delaporte qui préside la commission d’enquête. Il est aussi accompagné de sa rapporteure Laure Miller et de 30 autres députés. Les résultats doivent être rendus publics au plus tard le 12 septembre 2025.

Pour le moment, la commission d’enquête a débuté ses travaux en interrogeant plusieurs experts du numérique, pour mieux comprendre le fonctionnement de la plateforme. Par la suite, les députés vont s’intéresser aux associations de protection de la jeunesse, aux créateurs de contenu ainsi qu’aux représentants de TikTok. Le YouTubeur Michou a été sollicité pour répondre aux questions de l’enquête. Mais, Arthur Delaporte et son équipe comptent bien recueillir l’opinion et le témoignage des utilisateurs, qui sont les plus exposés aux contenus publiés sur TikTok.

L’Assemblée nationale lance une consultation citoyenne pour recueillir les opinions, les témoignages des mineurs et de leurs parents

Le 23 avril 2025, le compte X de l’Assemblée nationale a lancé une consultation citoyenne pour inciter les utilisateurs à participer et à donner son avis. Il s’agit d’un questionnaire anonyme destiné aux mineurs, aux jeunes utilisateurs, et aux parents. Le questionnaire dure 10 minutes environ. « L’intérêt de cet appel à témoignages, c’est de pouvoir nous alimenter dans notre démarche et vraiment montrer que l’Assemblée est connectée à la société et qu’on est en réponse de ses attentes, de ses aspirations, de ses inquiétudes », explique Arthur Delaporte à France Inter.

Ceux qui le souhaitent devront répondre à plusieurs questions sur leur expérience avec les réseaux sociaux, et surtout sur leur interaction avec le contenu sur TikTok: temps d’écran sur chaque plateforme, la fiabilité des informations relayées, la modération des contenus, ou encore la consommation de TikTok par les membres du foyer. L’objectif est aussi d’observer les différences de perception selon les générations, notamment entre jeunes utilisateurs et adultes.

L’objectif de cette consultation citoyenne est « d’évaluer les pratiques et l’éventuelle dépendance des usagers », comme le décrit le communiqué de presse de l’Assemblée nationale. Arthur Delaporte espère recevoir « quelques milliers de réponses » pour pouvoir représenter la jeune population française, puisque TikTok est utilisé à 70% par des moins de 24 ans. « On aimerait mobiliser les jeunes, même si on sait que ce sont les plus difficiles à toucher », confie-t-il.

En parallèle, la commission s’intéresse aussi aux conséquences de l’utilisation intensive de TikTok. Dans le questionnaire, il est demandé aux répondants de citer les noms des comptes les plus suivis, ou des profils qui diffusent des contenus jugés problématiques. Par la suite, ils doivent expliquer en quoi ces vidéos les ont choqués. Les réponses pourraient orienter de futures recommandations en matière de régulation de contenus, de temps d’écran, ou encore de la modification de l’algorithme de TikTok. « Notre sujet, c’est vraiment la responsabilité de TikTok en tant que tel, en tant que plateforme, dans la diffusion et la mise en avant de certains contenus« , estime Laure Miller.

La commission citoyenne est ouverte jusqu’au 31 mai 2025. Vous pouvez répondre au questionnaire en cliquant ici.

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