Sur TikTok, l’influenceuse Chloë Gervais fait une mise au point sur Abrège Frère
TikTok. Depuis le début de l’année, le compte Abrège Frère, est devenu une véritable tendance sur TikTok. Muni d’une tasse de café, le créateur de contenu raccourcit les vidéos qu’il juge trop longue. En un mois seulement, il a réussi à rassembler une communauté de plus d’1.2 million sur TikTok et de 900.000 abonnés sur Instagram. Dans sa biographie, on peut lire « j’aime pas les histoires longues » et qu’il aurait fait gagner 2h53m27s à ses abonnés grâce à toutes ses vidéos qui cumulent des milliers voire des millions de vues.
Depuis quelques jours, plusieurs créatrices de contenu ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour exprimer un ras-le-bol, jugeant que la majorité des personnes abrégées sur le compte du TikTokeur sont des femmes. Parmi elles, Chloë Gervais a montré son mécontentement lorsqu’Abrège Frère a abrégé sa vidéo « outfit of the day », en racontant qu’elle ne comprenait pas pourquoi il s’en prenait à cette vidéo. À la suite de son questionnement, le sujet est devenu viral sur les réseaux sociaux, notamment sur X, avec près de 8000 publications mentionnant Abrège Frère. Pour apaiser les tensions, le 20 février, Chloë Gervais a publié une vidéo pour expliquer les propos tenus il y a quelques jours.
@chloegervaisspam Ma réponse
« Malgré lui, Abrège Frère a créé une immense vague de harcèlement et de misogynie sur les réseaux sociaux », dénonce Chloé Gervais
Ce que les créatrices de contenu reprochent en majorité à Abrège Frère, c’est qu’elles reçoivent de nombreux commentaires insultants ou misogynes qui mentionnent le créateur de contenu. Ces dénonciations ont été plus nombreux à la suite de la prise de parole de Chloë Gervais et d’autres créatrices. C’est la raison qui a poussé l’influenceuse à prendre la parole. Elle qualifie d’ailleurs son intervention comme étant la « réponse » à la vague de haine qu’elle subit sur les réseaux sociaux. Squeezie, son petit ami, à même pris la parole sur X pour la défendre.
mdrrrr mais ici y’a 5% de types drôles et le reste vous passez votre temps à harceler, à vous acharner, à être misogyne, à déformer des propos, à répandre de la merde, et vous croyez encore qu'on en a quelque chose à foutre de vous 🤔 https://t.co/7IEuadqzcP
— M8 Squeezie (@xSqueeZie) February 20, 2024
Dès les premières secondes, Chloë Gervais affirme n’avoir jamais « accusé Abrège Frère de misogynie ». Elle atteste que « raccourcir des femmes ne fait pas de toi un misogyne », tout en rappelant que son concept est d’abréger des vidéos longues, qui sont majoritairement des storytime racontées par des femmes, plutôt que des hommes.
« Ce que je, et d’autres créatrices, reproche à Abrège Frère, c’est qu’il a créé, malgré lui, une vague d’harcèlement et de misogynie sur les réseaux sociaux », assure Chloë Gervais. Selon elle, depuis la publication de sa vidéo abrégeant son « outfit of the day », elle a reçu une ribambelle de commentaires, issus de la communauté du créateur, lui demandant de se taire tout en mentionnant Abrège Frère.
« Le problème n’est pas de se faire abréger, le concept est drôle. Le problème est ce que cela engendre », affirme Chloé Gervais, tout en pointant du doigt le silence du créateur de contenu sur la situation actuelle. À travers sa vidéo, l’influenceuse espère que le harcèlement cesse et que des solutions puissent être trouvées pour « mieux protéger les femmes sur Internet ».
D’autres créatrices de contenu dénoncent la vague de misogynie lancée par Abrège Frère
Même si Chloë Gervais veut apaiser les tensions, d’autres créatrices de contenu mènent un véritable combat contre la misogynie en ligne. C’est notamment le cas d’Alena, influenceuse connue sous le nom d’hemokage sur TikTok. Dans une vidéo publiée le 12 février, elle déplore la vague de commentaires haineux mentionnant le créateur Abrège Frère. « Dès qu’une fille parle plus d’une minute sur TikTok et que sa vidéo marche bien, vous êtes sûrs de trouver au moins cinq personnes qui vont taguer @AbregeFrere en disant des trucs hyperviolents. Laissez les femmes parler. C’est quoi ce délire à policer nos temps de parole comme ça? Quand tu bases ton contenu que sur ça, ça lance d’énormes vagues de misogynie, avec des filles qui se font insulter juste parce qu’elles parlent plus d’une minute. »
@emohokage @ abrège frère, parlons longtemps et parlons bien ☝🏻🥸
C’est aussi le cas de Beyond Ines, qui s’adresse directement à lui en affirmant que « depuis que tu as créé ton compte, il se passe quelque chose d’assez horrible sur les réseaux sociaux », toujours en dénonçant la vague de harcèlement sous les vidéos de créatrices, provoquée, selon ses dires, par la publication de ses contenus. « Evidemment, ce n’est pas ta faute, tu n’es pas responsable des paroles des gens. Je pense que tu peux avoir une influence positive sur la plupart de ses commentaires », explique la créatrice de contenu.
@beyond_ines @abregefrere nothing but love comme on dit 💕
Néanmoins, les créatrices n’incitent pas à la haine mais à la responsabilité du créateur qui doit prendre la parole pour faire de la prévention auprès de sa communauté. Par exemple, Alena a demandé à ses abonnés de ne pas faire tomber sa vidéo dans « le mauvais side de TikTok où les hommes deviennent fou et me mettent sur Twitter en disant qu’il faut me frapper ». Pour le moment, Abrège Frère n’a pas pris la parole.