Les 4 raisons qui ont poussé l’Europe à ouvrir une enquête sur TikTok

Les 4 raisons qui ont poussé l’Europe à ouvrir une enquête sur TikTok

TikTok. Avec la mise en vigueur du Digital Services Act (DSA) à l’échelle européenne en août 2023, l’ensemble des réseaux sociaux doivent désormais répondre à certaines règles. Parmi leurs obligations, ils doivent fournir un rapport de transparence tous les trimestres sur les contenus supprimés après un acte de modération. Une autre préoccupation essentielle du DSA est de protéger les mineurs au maximum. C’est d’ailleurs un élément qui est très pris au sérieux par les réseaux sociaux, qui ont mis en place plusieurs mesures pour renforcer la sécurité, comme l’ont fait Meta et Yubo.

Depuis plusieurs mois, TikTok est dans le viseur de l’Europe, pour que la plateforme réponde à ses obligations. Le 19 janvier, le commissaire européen Thierry Breton a annoncé sur X l’ouverture d’une enquête concernant l’application afin de déterminer si la plateforme a enfreint le DSA, surtout en ce qui concerne la protection des mineurs.

Pourquoi la Commission européenne a-t-elle ouvert une enquête sur TikTok?

D’après Junior City, 34% des enfants de 9 ans à 14 ans considèrent que TikTok est leur plateforme préférée. Ainsi, le réseau social a une grande responsabilité envers la protection de ses mineurs, mais ce n’est pas le seul point que vise l’enquête. La Commission européenne est aussi inquiétée par la transparence de la publicité, l’accès aux données pour les chercheurs ainsi que les risques liés à la conception addictive de la plateforme.

La première raison qui a entraîné cette enquête est l’interface au design jugé « addictive » par Thierry Breton en soulignant l’effet « trou de lapin » provoqué par l’application, ce qui implique que les utilisateurs s’enfoncent de plus en plus dans les abysses de contenu, sans pouvoir s’arrêter. Ensuite, la Commission européenne s’interroge sur la vérification de l’âge mise en place par TikTok, qui ne serait pas assez efficace selon les dires de Thierry Breton. Enfin, un des principes du DSA est de protéger les données des mineurs sur les réseaux sociaux. Il est question de vérifier le respect de la vie privée et de la sécurité de ses utilisateurs.

« Cette procédure d’infraction doit permettre à la Commission de s’assurer que TikTok prend les mesures nécessaires pour protéger le bien-être physique et émotionnel des jeunes Européens », a expliqué Thierry Breton à la Commission européenne. Si TikTok enfreint le DSA, l’application pourra écoper de sanctions financières pouvant aller jusqu’à 6% de leur chiffre annuel mondial. C’est la seconde fois qu’un réseau social est visé par une enquête de la Commission Européenne, en décembre dernier, c’était le cas de X à propos notamment de la désinformation relayée sur l’application.

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