Après la mort de Nahel, plusieurs influenceurs prennent la parole
Influenceurs. Le 27 juin 2023. Une date qui restera dans les mémoires de nombreuses années. Ce jour-là, Nahel, 17 ans, est tué par balle par un policier à Nanterre. Il s’agissait d’un contrôle routier après un refus d’obtempérer. Durant plusieurs jours, les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux allant de la classe politique, aux artistes en passant par les sportifs. Tous, ou tout du moins la plupart, ont apporté leur soutien à la famille du jeune homme. La vidéo du moment où le policier actionne la gâchette tourne en boucle en ligne, ce qui ne fait que raviver la colère de certains habitants de Nanterre, et dans d’autres villes.
Depuis le 27 juin, des émeutes se multiplient à Paris, en banlieue, mais aussi à Marseille et ailleurs. La nuit, des émeutiers saccagent les rues en brûlant les voitures. Si les images de l’arrestation de Nahel a ému de nombreuses personnes, les vidéos de ce qu’il se passe la nuit, provoquent tout le contraire. Pour faire cesser la colère, des personnalités ont pris la parole. Parmi ces visages connus, il est possible de retrouver des influenceurs.
Ces influenceurs qui appellent au calme après les émeutes, à la suite de la mort de Nahel
Des créateurs de contenu comme Vargass, suivi par des millions de personnes sur les réseaux sociaux, a publié des vidéos pour appeler au calme, sur Instagram. « Là vous mélangez tout. Vous brûlez les commerces de nos frères et soeurs, des papas qui ont une famille à nourrir et vous brûlez les seuls biens qu’ils ont. Leur moyen de transport, leur commerce… vous saccagez, vous cassez, vous volez. Ils n’ont rien demandé », explique-t-il face caméra. Il revient sur le cinéma brûlé à Cergy, le seul de la ville. « Vous pensez aux petits de 8 ans qui n’ont rien demandé et qui ne pourront pas aller au cinéma? » En prenant position, il espère apaiser les tensions auprès de sa communauté qui le suit assidûment.
Dans le même temps, Just Riadh a lui aussi publié une vidéo similaire sur ses réseaux sociaux. L’objectif est le même, apaiser les tensions. « Vous avez tous vu comme moi, les vidéos des gens qui brûlent les voitures, qui saccagent les commerces. Mais il ne faut pas que l’on se trompe de combat. Les voitures qui brûlent, les commerces, c’est à nos parents. Et au final, qui va se retrouver à payer les pots cassés? Nos parents », analyse-t-il face caméra. « Ne saccageons pas nos propres lieux de vie. » Une prise de position qui a été saluée par sa communauté.
Les influenceurs doivent-ils forcément prendre la parole au sujet de Nahel?
Mais tous les abonnés ne semblent pas être d’accord avec la prise de parole des influenceurs sur les réseaux sociaux, au sujet de Nahel. Il y a quelques jours, Kenza Sadoun El-Glaoui a dû retirer une publication à ce sujet sur Instagram, sa communauté jugeant qu’elle n’avait pas la légitimité de prendre la parole. D’autres, au contraire, demandent à ce que leur créateur affiche leur avis. C’est le cas de ZeratoR dont une partie de ses abonnés attendaient une prise de parole, surtout après le discours d’Emmanuel Macron mettant en cause les jeux vidéo qui contribueraient à rendre violents les plus jeunes. Le streamer s’est livré dans un tweet qu’il a depuis retiré, face aux commentaires reçus.
dîtes lui de fermer sa grosse gueule à lui svpppp pic.twitter.com/I79kJOnUYm
— Lynn Spirit (@KeiichiDelRey) June 28, 2023
Heureusement que c’était filmé sinon je sais pas ce qu’on nous aurait encore raconté, énorme soutien et force à la famille de Naël Allah y Rahmo 🙏🏼
— Kameto (@Kammeto) June 27, 2023
On vit dans une France où le président chie ouvertement sur le peuple, où le ministre de l’intérieur est accusé de viol, où les collectifs écolo se font dissoudre, et où on peut se faire abattre à bout portant par la police et OÙ DES GENS DÉFENDENT LES FLICS LA DESSUS ?
Ah
— Ponce (@poncefleur) June 27, 2023
D’autres créateurs de contenu ont laissé apparent leur message, comme c’est le cas de Kameto ou encore de Ponce, laissant filer les critiques reçues. Cette situation entraîne à nouveau des questionnements sur la place des créateurs de contenu dans des sujets de société comme celui-ci. Doivent-ils prendre la parole ou non?
