Syndrome de l’imposteur, peur d’oser… les freins rencontrés par les créatrices sont nombreux

Syndrome de l’imposteur, peur d’oser… les freins rencontrés par les créatrices sont nombreux

Créatrice. Ce 7 avril, une semaine bien remplie s’achève pour 10 créatrices de contenu (Marie de Brauer, Jeannot se livre, Léa choue… Liste complète à retrouver ici). Elles ont passé ces derniers jours au sein du siège d’Orange à Issy-les-Moulineaux, pour mieux comprendre comment développer et vivre de leur activité, via la première édition de l’incubateur Bet’Her. Il a été imaginé par l’agence Loopin en collaboration avec le groupe. Tout en haut de cette tour, dans une salle remplie de baies vitrées, elles ont vu se succéder des spécialistes de nombreuses thématiques. Amélie Deloche de Paye Ton Influence leur a expliqué comment ne pas devenir influenceuse greenwashing. Marianne Lalande a abordé la question de la vidéo courte. Les équipes d’Instagram et de YouTube ont également fait le déplacement pour partager quelques conseils.

Si ce programme très chargé a abordé des thématiques variées, il a aussi eu pour objectif de faire comprendre aux créatrices qu’elles avaient toutes leur place sur les réseaux sociaux. « On se rend compte que les problèmes qu’elles rencontrent concernent toutes les femmes, dans tous les secteurs », confie au site Les Gens d’Internet, Claire Doisy, responsable e-influence chez Orange. La question du syndrome de l’imposteur, de ne pas oser demander de l’aide ou le rapport à l’argent, sont des sujets similaires à toutes les créatrices présentes pour cette première édition.

Une première édition réussie

Pour faire taire ces fausses croyances, Bet’Her a choisi un petit groupe pour que les échanges soient plus faciles. Elles sont 10 et ont l’espace de parler et d’exposer leurs problèmes. « C’est un groupe très soudé, qui pose de nombreuses questions », poursuit Claire Doisy. Au sein de l’incubateur, ces créatrices se sentent écouter et en confiance, si bien qu’elles n’hésitent pas à parler de leur vécu, notamment lors de la session « Réagir en cas de crise » animée par la juriste Roxane Tyrbas. L’une d’entre elles abordent cet ex qui lui parle de diffamation quand elle revient sur son histoire avec lui. Une autre raconte qu’un érotomane lui fait peur. Ensemble, elles avancent et réussissent à débloquer certaines situations qui les freinaient.

« C’est vraiment ce que j’avais envie de faire, d’avoir ce type d’impact auprès de créatrices », nous explique Nawal Stouli, cofondatrice de l’agence Loopin. « C’est plaisant de voir les liens qui se nouent, les questions qui posent et l’émulation de groupe. Je rêverais de faire un événement de ce genre avec 100 personnes », en rigole-t-elle avant de se raviser, expliquant que la réussite de cet incubateur, reste ce petit groupe.

Se vendre, le point faible

Même si les sujets abordés aident ces 10 invitées spéciales à avoir une autre vision de ce qui pourrait être leur métier, il y a encore du chemin à faire. L’une d’entre elles nous souffle à la pause du midi, que le plus dur encore reste de « se marketer ». Aller chercher des marques pour financer ses projets, n’est pas dans ses habitudes. Est-ce que ça le deviendra par la suite? Pour leur donner confiance, Orange les rémunère 2000 euros chacune, à la fin de la semaine, pour qu’elles imaginent une vidéo pour les réseaux sociaux du groupe avec une prise de parole sur le sujet de leur choix. « Elles sont très motivées, j’ai déjà reçu un script », nous partage Claire Doisy. Une manière de montrer que ces créatrices de contenu sont ouvertes aux collaborations, et qu’elles sont plus motivées que jamais pour les honorer.

Du côté de l’annonceur, cette opportunité de collaborer avec des femmes est une véritable aubaine. « Chaque fois que l’on parle de vulgarisation sur les réseaux sociaux, il n’y a que des garçons », nous indique Claire Doisy. Son rôle est de faire parler d’Orange et de sa diversité. Elle rencontre des problèmes à collaborer avec des femmes, mais aussi à les mettre en avant au sein de l’entreprise. « Dans le groupe, nous avons 36% de femmes. Dans les métiers techniques, ce chiffre tombe à 20% ». L’incubateur Bet’Her, 100% financé par Orange, est aussi l’occasion pour Claire Doisy de nouer des liens avec de nouvelles ambassadrices. « J’apprends à les connaître. Je sais les sujets abordés sur leurs réseaux sociaux, ce qui m’aide à aller plus vite quand il est question de monter une opération ».

À l’issue de cette semaine, l’objectif est donc de permettre à ces créatrices d’accélérer leur développement, de prendre confiance en elle et de leur montrer qu’elles ont toutes les cartes en main pour vivre de leurs contenus.

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