Une centaine de créateurs de contenu interpelle les députés avant le vote de la proposition de loi
Mise à jour: Plusieurs créateurs de contenu se désolidarisent de cette tribune. Retrouvez les noms juste ici.
Influence marketing. Alors que Bruno Le Maire a pris la parole ce 24 mars sur la régulation du métier d’influenceur, il reste encore bien des étapes à franchir pour le secteur, au niveau politique. L’une d’entre elles se déroule cette semaine, et commence ce mardi 28 mars. Il s’agit de la présentation de la proposition de loi pour réguler le milieu de l’influence. Portée par les députés Arthur Delaporte et Stéphane Vojetta, ce texte a pour ambition de mettre fin aux dérives, aux arnaques et a enfin sanctionner ses utilisateurs qui promeuvent tout et n’importe quoi.
Cette proposition de loi pourrait aller dans le bonne direction, afin de mettre un terme à des pratiques qui donnent une mauvaise image du marketing d’influence. Mais certains émettent quelques doutes. C’est le cas de créateurs de contenu. 150 d’entre eux ont partagé une tribune ce 25 mars, sur le site du JDD. Dans un long texte, ils défendent leur point de vue et demandent aux députés de ne pas mélanger tous les profils. « Nous entendons parler des « influvoleurs », « du combat à mener » contre nous. Nous pensons que c’est une erreur. Qu’une minorité est devenue une généralité. Nous considérer comme une menace, c’est déconsidérer et mépriser une partie de la jeunesse française. Nous considérer comme un objet de combat, c’est mettre à mal une économie florissante constituée de passionnés », indiquent-ils.
[TRIBUNE] @xSqueeZie @enjoyphoenix « Nous ne sommes pas des panneaux publicitaires ambulants. Nous construisons des histoires, nous racontons des produits parce qu'ils nous plaisent et qu'ils pourraient plaire à notre communauté. »https://t.co/42N1QYo0ud pic.twitter.com/SfP35IpOYb
— Le JDD (@leJDD) March 25, 2023
Squeezie, EnjoyPhoenix, Jean Massiet… les créateurs de contenu prennent la parole
En fin de texte, ils rappellent l’objectif premier que doit avoir cette régulation du secteur de l’influence. « Votre seule boussole doit être la protection des consommateurs des dérives d’une minorité qui se croit tout permis et la préservation de nos activités et des emplois que nous créons. Ne cassez pas le modèle vertueux que nous construisons aux quatre coins de la France avec et pour les Français. Comprenez-le, protégez-le, faites-le grandir. »
[TRIBUNE] Selon @JeanMassiet, «une régulation mal calibrée pourrait étouffer l’expression citoyenne sur Internet. Si chaque proposition vise un objectif légitime, ce pavement de bonnes intentions peut former un cocktail empoisonné pour notre démocratie». https://t.co/zASndxbeiw
— Le JDD (@leJDD) March 25, 2023
Parmi les signataires de cette tribune, nous pouvons retrouver des TikTokeurs comme Batzair, des créateurs de contenu déjà bien établis comme Squeezie, Amixem ou encore EnjoyPhoenix, ainsi que des profils un peu plus nouveaux sur les réseaux sociaux, à l’instar de Maddys Healthy. Le streamer politique Jean Massiet a quant à lui écrit une tribune individuelle sur le JDD également. Il explique notamment qu' »une régulation mal calibrée pourrait étouffer l’expression citoyenne sur Internet. Si chaque proposition vise un objectif légitime, ce pavement de bonnes intentions peut former un cocktail empoisonné pour notre démocratie« .