Social media. L’arrivée de nouveaux réseaux sociaux dans le domaine du marketing d’influence a poussé certains annonceurs à s’intéresser à ces nouvelles habitudes. Ils sont par exemple nombreux à avoir regardé de près TikTok ou encore Twitch. Les nouveaux formats comme les Reels ou encore les podcasts les intriguent également. Certains secteurs, comme les acteurs du tourisme, savent que les plateformes sociales seront l’un des moyens pour communiquer après la crise sanitaire.
C’est pour cette raison que les créateurs de contenu Adeline Lebel (fondatrice du blog « On met les voiles« ), Léa Camilleri et Bruno Maltor (fondateur du blog « Votre tour du monde« ) ont été invités par Interface Tourism France le 18 mars dernier. Ils ont parlé de l’intérêt de ces nouvelles plateformes et outils pour le tourisme. Quelles sont les tendances qu’ils ont repérées? Que conseillent-ils aux acteurs du secteur? Tour d’horizon de ce qu’ils ont évoqué durant ce live.
Les vidéos courtes du type Reels et TikTok
Pour Bruno Maltor, l’une des tendances de ces prochaines années reste la vidéo. Que ça soit sur Instagram, TikTok ou encore YouTube, les différents formats visuels sont très importants dans le domaine du tourisme. « Les Reels ont copié TikTok mais ça reste un contenu fort, car court, impactant et tu peux faire passer plein de messages. C’est sur ce genre de formats qu’il faut miser pour les années à venir sans oublier les formats longs comme sur YouTube pour développer plus en profondeur. L’idée avec toutes ces options, c’est qu’il faut savoir s’adapter et ne pas poster la même chose sur tous les réseaux, ça fait 10 ans que certains essaient et ça ne fonctionne pas », précise le créateur de contenu.
Bruno Maltor a investi TikTok il y a déjà plusieurs mois. Avec ce nouvel outil, il s’éclate à partager ses aventures autrement. Avec de la voix off et des montages léchées, il partage un contenu bien différent de ce qu’il peut faire ailleurs. Près de 200.000 personnes le suivent. Certaines de ses vidéos dépassent le million de vues, mais il le dit lui-même, ce chiffre n’a que peu d’importance, car on ne connaît pas bien sa signification.
@brunomaltorLequel te fait le plus rêver ? 😍 #a#irbnb #t#ravel #t#iktoktravel #t#ravelinspo #l#umieresur #v#oyage♬ Home – Edith Whiskers
Les deux autres invitées sont également de cet avis. L’ensemble des plateformes proposent les mêmes outils, mais ça n’est pas pour autant que les contenus publiés doivent être les mêmes. Pour Léa Camilleri, les Reels ou les TikTok permettent de se concentrer sur un détail en particulier lors d’un voyage. Ça peut être des images extraites de la vidéo plus longue publiée ailleurs par exemple. « J’adore les Reels. Je trouve que ça a une valeur ajoutée pour le voyage. On peut y partager quelque chose de très beau à raconter en 30s. C’est un très bon moyen de condenser un voyage », indique-t-elle. Avec cet outil, la créatrice de contenu a partagé une vidéo de Saint-Nazaire avec une musique bien entraînante!
Ces nouveaux formats, en plus d’inciter à penser à une nouvelle narration, challenge les créateurs de contenu. « J’aime bien ces nouveaux formats, car ils nous poussent à sortir de notre zone de confort, à aller chercher des contenus plus créatifs », rebondit Adeline Lebel avant de poursuivre sur une autre fonctionnalité. « Le live est une façon simple d’être proche de sa communauté, de débriefer d’un voyage ». De son côté, la blogueuse apprécie partager des tutos en Reels liés à la photo et au voyage. Un moyen de laisser ces contenus en ligne aussi longtemps que possible. « Avant je les partageais en stories mais ils finissaient toujours par disparaître », confie-t-elle.
LinkedIn, ClubHouse…
Il n’y a pas que les Reels et TikTok dans la vie! Les trois créateurs de contenu ont aussi évoqué d’autres outils et d’autres plateformes. L’intérêt pour eux est de ne pas se retrouver dépendant que d’un seul réseau social.
Bruno Maltor trouve intéressant d’investir des plateformes déjà existantes, mais qui ne sont pas grand public. Cela lui permet de partager son contenu de manière différente et de toucher une autre cible, comme sur LinkedIn. Ce réseau social très BtoB peut-être une belle opportunité selon lui pour les acteurs du tourisme. « LinkedIn est clairement sous-estimé. J’ai beaucoup plus d’engagement sur cette plateforme que sur Facebook par exemple. Il y a un potentiel très élevé de viralité. Je trouve assez fou qu’on ne m’en parle pas davantage dans mes collaborations. On peut partager de la vidéo, de la photo et des textes, plus axés sur le personal branding », s’enthousiasme le blogueur.
Bruno Maltor et Léa Camilleri ont également tenté l’aventure ClubHouse. Le blogueur s’y rend régulièrement pour parler des thématiques plus liés au monde du voyage et plus largement à son métier. C’est un moyen pour eux de découvrir d’autres acteurs, comme des agences, évoluant dans le monde du marketing d’influence. « ClubHouse, c’est pour échanger, s’enrichir, partager des connaissances », détaille le créateur de contenu, « pas pour faire de l’auto-promo ».
Des exemples de contenus dans le tourisme
Après avoir partagé toutes ces informations, est-ce qu’il n’y aurait pas quelques exemples à partager du côté des acteurs du secteur? Les offices de tourisme ne chôment pas et multiplient la création de contenu pour attirer de nouveaux visiteurs. Sur TikTok, Bruno Maltor a déjà pu collaborer avec La Réunion par exemple, vous pouvez retrouver la vidéo ici. L’île a ouvert son propre profil et y partage les lieux incontournables à visiter en utilisant les codes du réseau social.
@reuniontourismeLequel est ton préféré dans les 5 ?#LaReunion #reuniontourisme #974 #unesco♬ NOTHING – Westover
La Champagne a également investi la plateforme en partageant le savoir-faire des habitants locaux.
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Si la vidéo a de beaux jours devant elle, l’audio est dans le même cas. Léa Camilleri a lancé le sien, il y a quelques mois. Si elle ne s’est pas spécialisée dans le tourisme, elle aime y raconter des histoires. C’est d’ailleurs le conseil qu’elle donne aux professionnels du tourisme qui veulent se lancer. « C’est un excellent format qui marche très bien, mais il faut que ça soit bien fait. Pour une destination, il peut être intéressant par exemple de faire intervenir ses héros locaux. Des intervenants très forts qui savent manier une histoire qui est la leur. Arriver à faire retranscrire une émission en audio est un vrai challenge et c’est aussi puissant que de passer un message en photo et en vidéo », précise-t-elle.
De son côté, Bruno Maltor a plus d’appréhension. « Ça peut être compliqué pour une destination de créer son propre podcast. Mais pourquoi pas faire appel à des podcasteurs qui ont créé des belles audiences. Le ROI sera plus intéressant », avance-t-il. Pourtant, malgré cette création très chronophage, certains offices de tourisme se sont lancés dans l’aventure. C’est le cas de La Meuse, mais qui a quand même suivi le conseil de Bruno Maltor, puisque l’équipe s’est entourée d’une podcasteuse déjà bien établie.
Vous l’aurez compris, en 2021, il est possible de faire énormément de contenus sur plusieurs plateformes. Le principal est de penser originalité et de s’investir dans le temps pour réunir une certaine communauté.
Vous, vous lancez quand et où?